Dans un communiqué de presse, les organisateurs du festival breton des Vieilles Charrues se posent en soutien aux intermittents du spectacle et demandent la suspension des nouvelles mesures prévues par l'assurance chômage.
"Nous demandons au Premier Ministre, à la Ministre de la Culture, au Ministre du Travail et aux organisations patronales de recevoir, d'écouter, d'entendre et répondre aux inquiétudes profondes des intermittents. L'été 2003 a été marqué par une crise profonde, sans précédent, ne l'oubliez pas...".C'est par ces termes que débute le communiqué de presse co-signé par Jean-Luc Martin, président de l'association des Vieilles Charrues et Jérôme Tréhorel, directeur général du festival des Vieilles Charrues. Le festival qui doit se tenir du 17 au 20 juillet prochain à Carhaix est l'un des plus importants de France en terme de fréquentation. 60 000 festivaliers sont attendus par jour.
500 intermittents
"La réforme du régime intermittent est une véritable épée de Damoclès pesant sur l'exception culturelle française. Elle représente un nouveau pas vers la précarisation des conditions d'emploi d'un secteur déjà fragilisé par les accords de 2003".Les responsables du festival rappellent que les Vieilles Charrues ne pourraient pas avoir lieu sans les les 500 personnes employées sous ce régime par le festival, dont 300 directement par l'association, en tant qu'artistes, musiciens, sonorisateurs, régisseurs, éclairagistes...
Les membres du festival attendent beaucoup du médiateur, le député PS Jean-Patrick Gille, nommé par le gouvernement pour résoudre cette situation de crise.
Les Vieilles Charrues demandent "la concertation, la négociation, et se mobilisent pour défendre la place de la culture pour tous dans notre société, les métiers et le régime des intermittents dans le respect de la justice sociale".
Réforme du régime des intermittents du spectacle
Les intermittents du spectacle, sont farouchement opposés à la future convention chômage réformant leur régime. Ils menacent de perturber la saison des festivals. Cette nouvelle convention chômage, qui doit s'appliquer au 1er juillet, prévoit des économies sur le régime d'indemnisation des techniciens et des artistes du spectacle. Elle consiste en particulier à différer l'indemnisation, par un délai plus long d'attribution de leur allocation chômage et d'augmenter leurs cotisations chômage de 10,8 à 12%.