Une centaine de personnes à Saint-Brieuc, plusieurs centaines à Rennes, des rassemblements ont lieu partout dans le monde aujourd'hui afin de commémorer le génocide arménien. Les Arméniens estiment qu'1,5 millions d'entre eux sont morts lors de massacres perpétrés par les Turcs entre 1915 et 1917.
A Saint-Brieuc, une centaine de personnes de la communauté arménienne, mais pas seulement, a marché symboliquement de la Place des Droits de l'homme jusqu'au monument aux morts. Le peuple arménien dans de nombreuses capitales et grandes villes du monde entier commémore ce vendredi, le génocide de 1915.
Le 24 avril 1915 furent en effet arrêtés et emprisonnés les premiers Arméniens et cette journée est considérée comme le coup d'envoi des massacres perpétrés par les Turcs. Les Arméniens estiment qu'un million et demi des leurs ont été tués de manière systématique entre 1915 et 1917, pendant les dernières années de l'Empire ottoman, et une vingtaine de pays, parmi lesquels la France et la Russie, ont reconnu qu'il s'agissait là d'un génocide.
A Erevan, les Arméniens commémoraient ce vendredi le génocide perpétré en 1915 par les Turcs ottomans contre leurs ancêtres au cours d'un hommage solennel qui a notamment rassemblé Vladimir Poutine et François Hollande, le président français appelant la Turquie à reconnaître le génocide arménien. "Il y a en Turquie des mots, et des mots importants, qui ont déjà été prononcés mais d'autres sont encore attendus pour que le partage du chagrin puisse devenir le partage d'un destin", a affirmé François Hollande devant les délégations de près de 60 pays réunis à Erevan au Mémorial aux victimes du génocide. "Je m'incline devant la mémoire des victimes et je viens dire à mes amis arméniens que nous n'oublierons jamais les tragédies que votre peuple a traversées", a ajouté le président français.
La Turquie récuse le terme de génocide et évoque pour sa part une guerre civile en Anatolie, doublée d'une famine, dans laquelle 300.000 à 500.000 Arméniens et autant de Turcs ont trouvé la mort.
Gilles Le Morvan et Morgane Trégouët ont recueilli à Langueux (22) le témoignage d'Annie Chirinian-Quemper
Les parents d'Annie Chirinian Quemper ont échappé au génocide, aujourd'hui cette ancienne enseignante préside, "Aide à l'intégratrion", association briochine, qui aide les migrants arméniens