Quatre ukrainiens ont été interpellés à Plérin et Saint-Quay-Portrieux dans les Côtes d'Armor vendredi alors qu'ils organisaient le passage vers la Grande-Bretagne de sept ressortissants eux aussi ukrainiens. Ils ont été mis en examen et incarcérés mardi.
C'est alors qu'ils préparaient un nouveau convoyage, que les membres de ce réseau urkrainien d'immigration clandestine ont été interpellés. Les arrestations des quatre passeurs (deux skippers et deux organisateurs présumés) ainsi que celles de sept ressortissants ukrainiens embarqués pour la traversée ont eu lieu vendredi soir sur un voilier amarré sur le port de plaisance de Saint-Quay-Portrieux.
Démantèlement d'un réseau criminel ukrainien d'immigration irrégulière par voiliers #SR #GMar pic.twitter.com/jsApudGYsO
— GendarmerieNationale (@Gendarmerie) 18 mai 2016
Les quatre ukrainiens du réseau ont été mis en examen pour aide à l'entrée, à la circulation et au séjour irréguliers d'étrangers, en bande organisée, sur le territoire français. Ils ont été placés en détention provisoire. Les sept clandestins ont été relâchés avec une obligation de quitter le territoire.
Jusqu'à 7 000 € le passage
Selon le procureur de la République de Rennes, "les clandestins, pris en charge par l'organisation depuis l'Ukraine, étaient acheminés en France par voie routière puis convoyés en Grande-Bretagne par voiliers , au départ de ports bretons et normands". La traversée coûtait de 6 à 7 000 €, comme le rapporte France Bleu.Une vingtaine de passages depuis 2012
Ce réseau d'immigration clandestine, actif depuis 2012, aurait organisé plus d'une vingtaine de passage par le biais de bateaux loués. L'enquête a été menée par l'Ocriest (Office central pour la répression de l'immigration irrégulière et de l'emploi d'étrangers sans titre), la Police aux frontières et la Juridiction inter régionale spécialisée de Rennes.En juin 2014, les gendarmes des Côtes d'Armor avaient déjà démantelé un réseau de transport illégal par voiliers de clandestins albanais de la France vers l'Angleterre. A l'issue du procès tenu en décembre dernier, cinq organisateurs de ce réseau ont été condamnés à cinq ans de prison ferme.