Jean Zay et les Orléanais

Les multiples hommages rendus lundi à Jean Zay par les Orléanais ne doivent pas faire oublier que, jusqu’en 1994, aucune stèle, aucune rue, aucun bâtiment n’a commémoré l’œuvre - immense du ministre du Front populaire. Explications

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Jean Zay entrera au Panthéon le 27 mai 2015 aux côtés des résistants Germaine Tillon, Geneviève de Gaulle-Anthonioz et Pierre Brossolette. Un hommage national qui intervient plus de 60 ans après celui qui lui fut rendu en 1948 à l’occasion de ses funérailles. A Orléans, sa ville natale, des cérémonies de commémoration avaient lieu jusqu’ici en petit comité en présence de ses filles Catherine Martin-Zay et Hélène Mouchard-Zay..

Hommage tardif

Il faut attendre 1994, soit cinquante ans après son assassinat par la Milice française pour que Orléans reconnaisse l’œuvre de ce grand humaniste, ministre – visionnaire, de l’Education nationale et des Beaux-Arts sous le Front populaire. Cette année là, la ville, gérée par le socialiste Jean-Pierre Sueur inaugure l’avenue Jean Zay en présence de François Mitterrand. Des plaques sont apposées sur les façades de sa maison natale rue du Parc, du Palais de justice où il fut avocat, de son école primaire, dans la cour d’honneur de l’IUFM…

La France en quête d'oubli

Avant de devenir à l’âge de 32 ans le plus jeune ministre de la IIIe République, Jean Zay bénéficiait d'une grande notoriété à Orléans grâce à ses mandats de député du Parti radical et de conseiller général du Loiret. Mais le temps de l’après-guerre est aussi celui de la Concorde. Dans un souci de réconciliation nationale, la France souhaite «mettre de côté »  les crimes commis par des Français sur des Français. Lors de son procès en 1953 , l’un des assassins de Jean Zay, Charles Develle, est condamné par le jury aux travaux forcés à perpétuité et... libéré au bout de deux ans. 
Juif par ses grands-parents paternels, Franc-maçon, Jean Zay bien que protestant, représentait « ces mauvais français » pour le gouvernement de Vichy qui s'était fait le relais d’un anti-sémitisme partagé avec une frange non négligeable de la population française. Une période honteuse que la France a préféré occulter. 

Autre facteur d’explication, le déclin du Parti radical, auquel appartenait Jean Zay, dans les décennies qui ont suivi la fin de la guerre. Plus personne au sein du parti n’a été en capacité de porter haut et fort la mémoire du Ministre. 

A quelques jours de son entrée au Panthéon, Jean Zay va donc recevoir de la part de "sa" ville d'Orléans un grand hommage – tant attendu - qui se déroule ce lundi en plusieurs parties

video : Jean Zay, sa vie son oeuvre (par M.Trachsler et I.Racine)
Intervenants : Hélène Mouchard-Zay et  Pascal Ory Historien








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