L'entraîneur de Saint-Etienne, Christophe Galtier, a pris lundi la défense de son confrère de Bastia, Ghislain Printant, interdit de conférence de presse d'après-match par la Ligue de football professionnel (LFP) faute de diplôme requis, sous peine de sanction financière.
"Il y a le règlement et son application. Quand un entraîneur ne peut se présenter devant les médias, quel que soit son diplôme, on l'empêche de travailler. Cela fait vingt-six ans que Ghislain Printant entraîne des équipes. Il a tous les diplômes sauf le dernier. Il n'en n'avait pas besoin puisqu'il était responsable de la formation", a estimé Galtier en conférence de presse avant le déplacement des Verts à Boulogne-sur-mer, en coupe de France, mardi.
"Bastia a choisi une solution interne en nommant Printant à la tête de son équipe professionnelle (en remplacement de Claude Makélélé) mais a surtout créé deux emplois avec un adjoint, François Ciccolini et un directeur du centre de formation. Ghislain c'est quatorze matches sans défaite, une qualification pour la finale de la coupe de la Ligue. Soyons justes. Je trouve ça dur pour les entraîneurs et j'espère que mes collègues vont inciter la Ligue à aménager cette situation pour lui", a-t-il ajouté.
L'entraîneur stéphanois a également rappelé que, dans la formation des entraîneurs, dispensée par la Direction technique nationale (DTN), "des heures étaient consacrées aux relations avec les médias". "Ca m'interpelle et ça me dérange", a dit Christophe Galtier.
"Si le règlement est appliqué à la lettre, il n'y aurait pas de protocole pour la finale de la coupe de la Ligue ? Ghislain ne verra pas les arbitres la veille?", a interrogé Galtier.
Samedi, après la rencontre Lorient-Bastia (2-0), l'entraîneur adjoint du Sporting, François Ciccolini, est venu expliquer aux médias qu'il ne ferait pas de déclarations sur le match, en solidarité avec Ghislain Printant.
Bastia doit affronter Paris Saint-Germain en finale de la coupe de la Ligue, le 11 avril au Stade de France.