La FNSM CGT appelle l'ensemble des équipages de la SNCM à une grève de 24 heures le jeudi 4 juin dans le cadre d'un mouvement national pour la défense du pavillon français de 1er Registre et celle de la compagnie maritime dont le sort sera fixé le 10 juin prochain.
L'ensemble des marins de commerce, de la pêche et les personnels sédentaires des compagnies maritimes est appelé à une journée de grève par le syndicat national pour protester contre un amendement de la loi Macron.
Cet amendement vise à autoriser le recours à des sociétés de Manning en France, des entreprises qui recrutent des gens de mer pour les mettre à la disposition des armateurs, "légalisant ainsi le modèle de Corsica Ferries au cabotage national", dénonce le syndicat.
La FNSM CGT demande la mise en œuvre d'un texte "rendant obligatoire les contrats d'engagement maritime de droit français et la réglementation française du pavillon de 1er Registre dans tous les secteurs exclus du RIF" (Registre International Français).
Parallèlement, alors que le tribunal de commerce de Marseille doit statuer sur le sort de la SNCM le 10 juin, la FNSM CGT appelle "l'ensemble des équipages sur l'ensemble de la flotte" à cesser le travail le jeudi 4 juin à partir de 6h pour une durée de 24 heures.
Le syndicat réclame notamment le lancement d'un nouvel appel d'offres et le maintien et la continuité de la délégation de service public (DSP) 2014-2023.
Après plusieurs mois d'incertitudes, la SNCM a finalement été placée en redressement judiciaire le 28 novembre et le processus de reprise, qui a connu de multiples rebondissements, devrait connaître une fin prochaine. Trois offres de reprise de la compagnie maritime ont été déposées.
Lors d'une audience à huis clos le 27 mai, le procureur a marqué sa préférence pour l'offre de Daniel Berrebi, dirigeant de Baja Ferries, tout en ménageant l'offre concurrente du groupe corse Rocca, mais en écartant la troisième, celle de Christian Garin, ancien directeur du port de Marseille.
Dans le meilleur des cas, environ 900 salariés seront repris dans la nouvelle compagnie, sur les 1.500 CDI que compte actuellement la compagnie.