Une réunion entre les maires de Haute-Corse et le préfet, Alain Thirion, en présence des services de sécurité, s'est déroulée jeudi à Bastia pour évoquer les mesures d'état d'urgences après les attentats de Paris.
Alors que les parlementaires sont saisis d'un projet de loi du gouvernement concernant l'état d'urgences après les attentats de Paris, dans chaque département, les élus locaux sont informés des différentes dispositions en matière de sécurité et de l'état de la menace.
Les maires de Haute-Corse, les principaux services de l'Etat et de sécurité, ainsi que le préfet du département, Alain Thirion, et le procureur de Bastia, Nicolas Bessone ont pris part à une réunion mercredi dans l'amphithéâtre de l'IRA de Bastia sur ce thème.
Une minute de silence a été respectée avant que des mesures soient évoquées. "En Haute-Corse, tous les services de sécurité intérieure et les forces militaires sont en alerte et ont renforcé le niveau de vigilance et de présence sur le terrain, par des patrouilles intensifiées partout dans le département et en particulier aux abords des sites sensibles, qu’ils soient des lieux publics, des lieux privés, ou des sites industriels. La surveillance des écoles fait notamment l’objet d’une attention particulière" a indiqué le préfet de Haute-Corse.
Possibilité d'interdire les rassemblements à risque en Haute-Corse
Au cours de cette réunion, il a été indiqué que "les préfets interdiront tout grand rassemblement qui pourrait présenter un risque". Les prochains grands rassemblements étant le Rallye de Balagne et le match Bastia-Ajaccio de samedi. "L'analyse de la menace actuelle ne justifie pas d'interdiction à ce stade mais une vigilance accrue est en place, afin de prendre toutres les mesures nécessaires à la sécurité de la populaire" a précisé Alain Thirion.La question de l'équipement des policiers municipaux n'a pas été abordée alors que François Hollande a déclaré mercredi que "le gouvernement entend aider à mieux protéger nos compatriotes mais également à mieux protéger les policiers municipaux en finançant leur équipement, en apportant aux maires qui le souhaitent les armes qui seront prélevées sur les stocks de la police nationale".