L'été dernier, une épave de la fin du 17e siècle était fouillée aux environs de Bonifacio. Son état de conservation était si exceptionnel que les archéologues avaient douté de son authenticité. Cette année, une deuxième campagne de fouilles a été diligentée.
À Bonifacio, les palanquées d'archéologues se succèdent depuis le début du mois de mai. Car c'est non loin d'une plage que dorment des vestiges d'une épave. Son état de conservation est exceptionnel.
L'an dernier, une partie de la coque avait été fouillée. Cette année, les chercheurs se focalisent sur une zone stratégique :
"C'est la zone centrale où a été déposée le mat. On a toute une structure très caractéristique de l'architecture navale méditerranéenne qui confirme bien l'origine méditerranéenne du bateau", explique Alain Rieth, archéologue et directeur de recherche au CNRS, spécialiste en archéologie navale médiévale et moderne.
Étiqueter toutes les membrures : comme l'an dernier, cette tache minutieuse incombe à des étudiants en archéologie sous-marine d'Aix en Provence. La fouille fait partie de leur cursus de master.
Car le travail permet d'élaborer des images en 3D pour cette coque de plus de 14 mètres de long.
Bien peu d'objets ont été retrouvés sur le site. Cette année : Un simple morceau de pipe et quelques fragments de céramiques. Mais ils ont une vertu, ils permettent de confirmer la datation du bateau vers la fin du 17e siècle.
Une 3e campagne de fouilles l'an prochain, devrait permettre de révéler les tous derniers secrets de l'épave.