Des employés communaux ont débuté une grève illimitée mercredi à l'appel du STC (syndicat des travailleurs corses). Le syndicat dénonce l'absence de dialogue social et estime que ses adhérents font l'objet de discrimination et de harcèlement.
Depuis mercredi, les grévistes de la mairie de Bigluglia grévistes demandent au député-maire Sauveur Gandolfi-Scheit de revenir, a minima, sur l’organisation du travail : « cette désorganisation des services, le fait qu’il n’y pas de fiche de poste, que l’organigramme ne corresponde à rien, met en difficulté l’ensemble des agents et lorsqu’on travaille mal, lorsqu’on n’est plus en sécurité dans son travail on peut parler de harcèlement », estime Dominique Biaggi, secrétaire national du STC (syndicat des travailleurs corses) de Haute-Corse.
« Suite à la création de la section syndicale STC, il y a eu une réorganisation des services qui a un petit peu sortie du chapeau, en quatre jours. Et des gens que l’on soupçonnerait d’être STC ont été mis au placard », poursuit le syndicaliste.
Nouvel organigramme
Faux, rétorque la mairie : un nouvel organigramme a bien été mis en place début septembre il était déjà prêt depuis un moment, assure-ton : « c’est à eux de dire ce qu’ils ont subit mais pour ceux qui se disent placardisés, c’est quoi comme placard ? Parce qu’un employé qui est redéployé en tant que responsable et chef du service. Je ne pense pas que c’est un placard », explique Ange-Paul Peretti, premier adjoint au maire de Biguglia.
Cette situation, les grévistes ne devraient pas en discuter avec Sauveur Gandolfi-Scheit, en tout cas pas pour l’instant : après le vote de reconduction de la grève, le député maire a retiré sa proposition de les recevoir. Il leur avait donné rendez-vous le 3 octobre, trop tard estimait le syndicat.