L’homme âgé de 22 ans a été confondu par son ADN mais affirme que les victimes étaient consentantes.
Mercredi après-midi, Yasin Salem, 22 ans, a été arrêté et mis en examen pour viol sous menace d’un couteau, agression sexuelle et exhibition sexuelle.
Il est soupçonné d’avoir violé deux femmes et agressé sexuellement une dernière, selon le procureur de la République, Nicolas Bessone. Son ADN correspond à celui prélevé sur les victimes.
Il a été placé en détention provisoire au centre pénitentiaire de Borgo.
« Un phénomène sériel »
Les premiers faits remontent à la nuit du 23 au 24 juin. Une Britannique de 22 ans rentrait dans le club de vacances de San-Nicolao où elle travaillait. Elle affirme avoir été violée par un homme, sous la menace d’un couteau.
Une semaine après, en pleine journée cette fois-ci, une femme de 43 ans qui se trouvait sur la plage à Valle-di-Campoloro, dit avoir été violée, elle aussi, sous la menace d’une arme blanche. L’individu aurait agi sans être vu, caché par des monticules d’algues sèches.
Les faits étant presque les mêmes, les enquêteurs comparent les ADN retrouvés sur les deux victimes et constatent qu’il s’agit d’une seule et même personne. « On constate un phénomène sériel et un individu qui prend de plus en plus d’assurance », raconte le procureur du parquet de Bastia, Nicolas Bessonne.
Dernier acte en date : une jeune fille de 19 ans qui se trouvait à une soirée « Beach party » sur la plage à San-Giuliano aurait été prise à partie par un individu. Celui-ci se serait masturbé devant elle et se serait frotté contre elle.
Une enquête éclair
L’enquête, qui a duré une quinzaine de jours, a très vite progressé grâce à la forte mobilisation de gendarmes et l’appel à témoin lancé dans les médias.
Un homme fini par être soupçonné. Il s’agit de Yasin Salem, chauffeur-livreur qui habite sur la commune de San-Giuliano. Son casier judiciaire est vierge.
L’homme est arrêté lundi dernier à son domicile. Des tests révèlent que son ADN correspond à celui prélevé sur les victimes.
Yasin Salem reconnaît « la matérialité des faits » mais assure que les victimes étaient consentantes.
Il encourt jusqu’à 20 ans de prison.