Pierre-Marie Geronimi, président du SC Bastia, comparait jeudi devant le tribunal correctionnel de Bastia pour abus de biens sociaux. La justice lui reproche d'avoir utilisé la trésorerie de son ancienne société de location de voitures pour financer des paris dans un bar PMU bastiais.
Le responsable de l’établissement Charles Filippi est également renvoyé devant la justice, soupçonné d'avoir encaissé entre avril 2012 et mars 2013, douze chèques pour un montant de 225.000 euros, émanant de la société dirigée par Pierre-Marie Geronimi.
Le procès a été renvoyé au 13 juin.
L’affaire débute le 25 avril 2013. Les services de Tracfin, en charge de la lutte contre le blanchiment d’argent, adressent un signalement au parquet de Bastia concernant des flux financiers suspects une société de location de voitures à Lucciana et un bar PMU de Bastia, deux établissements qui non à priori aucune raison de commercer.
L’enquête confiée à la police judiciaire confirme l’existence de transactions financières entre les deux entreprises, transitant par les comptes bancaires personnels de Pierre-Marie Geronimi et de sa compagne, qui n’est pas poursuivie dans ce dossier.
Mis en examen pour abus de biens sociaux, Pierre-Marie Geronimi ne conteste pas les faits mais indique ne pas avoir eu conscience de l’importance des sommes détournées au profit de ses activités de joueur.
Charles Filippi est poursuivi pour abus de biens sociaux et recel pour avoir déposé les douze chèques sur le compte du bar PMU pour couvrir les paris engagés par Pierre-Marie Geronimi.
Les deux hommes encourent jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 375.000 euros d’amende.
Un procès à double enjeu pour le président du SC Bastia qui encoure également selon le code de procédure pénale une interdiction de cinq ans de gérer une entreprise.
En cas de condamnation, cette interdiction pourrait s’appliquer à la SA Sporting Club de Bastia.