Le président de l'assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni, a estimé jeudi après les propos de Manuel Valls que le Premier ministre "fait de la politique politicienne".
"Cela ne nous inquiète pas, Il s'est adressé aux Français et non aux Corses", a assuré le nouveau président de l'Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni figure historique du nationalisme insulaire suite aux propos du Premier ministre Manuel Valls.
"La Corse est dans la France et dans la République et aucun discours, en corse ou en français ne pourra remettre en question ce lien", avait déclaré Manuel Valls à TF1.
"Parler en langue corse s'inscrit totalement dans notre politique linguistique, la coofficialité", argumente Jean-Guy Talamoni. Concernant les propos de Manuel Valls selon qui il n'existe pas de prisonnier politique en France, Jean-Guy Talamoni estime qu'"il a le droit de dire ce qu'il veut".
Le nouveau président entend bien poursuivre ce qui est enclenché, comme la collectivité unique. "Nous aurons des réunions avec les membres du gouvernement et nous irons dialoguer de la même manière qu'avant notre élection. Nous n'allons pas reculer", insiste-t-il. "La précédente mandature nous a suivis sur des projets comme le statut de résident, la coofficialité et l'amnistie. Et, dernièrement les Corses nous ont élus".
En 2013, la collectivité territoriale de Corse a réalisé une étude pour déterminer le nombre de locuteurs corses dans l'île. Selon ce rapport, 30% de la population s'expriment en corse et plus de 60% le comprennent.