Solution encouragée par la ministre de l'écologie Ségolène Royale pour faire face à la menace de contamination importée, cultiver plus d'espèces en pépinières et encourager la formation. Reste à convaincre. Au lycée agricole de Sartène la toute nouvelle section créée n'a pas d'élèves.
Des ordinateurs flambant neufs, mais pas d'élèves. La toute nouvelle section maraichage-pépinière-arboriculture du lycée agricole de Sartène (Corse-du-Sud) peine à recruter.
La formation durerait trois ans et selon la directrice du centre de formation des apprentis de Sartène, il y a des débouchés. "Les différents contacts que nous avons eu avec les différents secteurs professionnels nous ont fait remonter qu'il y avait des besoins de gens formés sur le territoire régional", a précisé Nathalie Capirossi.
Le Bac Pro se déroulerait en partie au lycée et en partie dans une pépinière à Propriano. Pour y participer, les élèves doivent avoir un contrat avec une entreprise. Pour les moins de 18 ans, les salaires et charges des apprentis sont pris en compte par l'Etat.
La création du diplôme a été décidée au printemps dernier, avant la découverte de la Xylella Fastidiosa. Désormais l'importation de végétaux pour la revente est sévèrement encadrée au profit de plantes cultivées localement. Le contexte est propice au développement d'une filière végétale aujourd'hui embryonnaire.
Le reportage de Dominique Moret, Thierry Guespin et Sylvie Adnin