Le gouvernement envisage de lancer "une nouvelle commande de 16 TGV", d'un montant de près de 500 millions d'euros, pour maintenir l'activité de l'usine Alstom de Belfort, annonce le quotidien Le Monde.
Deux ans de travail pour le site de Belort ?
Cette commande apporterait "de la charge pour près de deux années" au site de Belfort, ainsi qu'à celui de la Rochelle, qui assemble les voitures des TGV. Un délai suffisant pour tenir jusqu'à la cinquième génération de trains à grande vitesse, actuellement développée par Alstom et la SNCF et "attendue à partir de 2021 sur les lignes de production", indique le quotidien.
Les deux groupes ont en effet conclu un "partenariat d'innovation" pour concevoir ce nouveau train d'ici fin 2017, mais cet accord ne préjuge pas de commandes futures. D'autant que la SNCF "n'a cessé de répéter qu'elle n'en avait plus besoin" depuis son dernier achat de 40 TGV en 2013, rappelle Le Monde, qui évoque un marché passé directement par l'État.
Chaque rame coûtant environ 30 millions d'euros, "il s'agirait avant tout de lancer les négociations sur cette commande, cela ne veut pas dire qu'elle sera signée dès mardi", explique une source non identifiée.
lançait cet après-midi André Fages, délégué CFE-CGC Alstom Belfort après l'annonce de cette probable commande.On ne veut pas vivre au crochet du gouvernement
Pour Damien Meslot, député maire LR de Belfort, sans investissement nouveau, le site de Belfort ne peut pas être pérenisé, dixit l'élu.
Syndicats et maire de Belfort réagissent à l'annonce de Manuel Valls et à une probable commande de TGV qui pourrait être annoncée demain. Avec André Fages, délégué CFE-CGC Alstom Belfort - Damien Meslot, député maire LR de Belfort. Reportage R.Poirot et C.Leduc
Une réunion importante mardi 4 octobre à Belfort
Contactés, ni Alstom ni la SNCF n'ont souhaité commenter cette information, tandis que Bercy n'avait pas donné suite à la mi-journée.
Une "réunion de travail" est prévue mardi à Belfort, en présence du secrétaire d'État à l'industrie, Christophe Sirugue, du PDG d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge, des syndicats et des élus locaux.
Depuis l'annonce du projet de transfert de la production de locomotives de Belfort vers Reichshoffen (Bas-Rhin), l'exécutif s'est fixé pour "objectif" de sauver l'usine franc-comtoise, par tous les moyens possibles.
Le Premier ministre, Manuel Valls, s'est montré catégorique dimanche, affirmant que "mardi, nous sauverons le site d'Alstom à Belfort".