Sauvera, sauvera pas Alstom Belfort ? Et comment ? Plusieurs annonces sont attendues ce mardi 4 octobre à Belfort. Les syndicats appellent à une nouvelle journée grève sur le site historique du constructeur ferroviaire.
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Les temps forts demain à Alstom Belfort
- Une grève et une manifestation dès 9 heures
L'intersyndicale d'Alstom Belfort a appelé les 480 salariés du site belfortain à faire grève et à manifester lors de la "réunion de travail" prévue ce mardi 4 octobre sur l'avenir du site à la préfecture du Territoire de Belfort. Les salariés se réuniront à 09H15 devant le site d'Alstom Belfort avant de rallier à pied la préfecture au centre-ville, a indiqué l'intersyndicale (CGT, CFDT, CFE-CGC, FO).
- Une réunion avec l'Etat et la direction
Pendant ce temps, le secrétaire d'État à l'Industrie,
Christophe Sirugue, le PDG d'Alstom,
Henri Poupart-Lafarge, les organisations syndicales et les élus locaux tiendront une "réunion de travail" sur l'avenir du site. La réunion débute à 10 heures. À l'issue de cette réunion, les représentants syndicaux informeront les salariés présents devant la préfecture des éventuelles annonces faites sur l'avenir du site. Un point presse est prévu vers 12h15.
Il s'agit de "montrer que les salariés d'Alstom sont là et qu'ils ne faut pas faire n'importe quoi avec eux", a indiqué
Daniel Dreger de la CGT, prévoyant que la quasi-totalité des salariés, "remontés à bloc", se joigne à la manifestation.
"Sachant que leur avenir se discute à la préfecture, les salariés n'arriveront probablement pas à travailler mardi. Si c'est pour trépigner et cogiter toute la matinée en se demandant ce qu'il se passe, autant qu'ils soient devant la préfecture où nous pourrons les informer dès la fin de la réunion", a précisé
André Fages, délégué CFE-CGC du site belfortain. "Aujourd'hui, tout le monde est très tendu. Les gens se demandent ce qui va être dit, quelles vont être les annonces", a-t-il ajouté.
- Un contexte toujours très tendu
Depuis l'annonce du projet de transfert de la production de locomotives de Belfort vers Reichshoffen (Bas-Rhin), le gouvernement s'est fixé pour "objectif" de sauver l'usine franc-comtoise. Le Premier ministre,
Manuel Valls, s'est montré catégorique dimanche : "mardi, nous sauverons le site d'Alstom à Belfort". Selon un article du journal Le Monde publié lundi,
le gouvernement envisage de lancer "une nouvelle commande de 16 TGV", d'un montant de près de 500 millions d'euros, pour maintenir l'activité de l'usine.