A Reims, Nancy et Strasbourg, les étudiants en 6e année de médecine sont excédés. Alors qu’ils s'apprêtaient ce jeudi matin à repasser un examen des épreuves classantes nationales (ECN), ils ont appris qu’ils devaient recomposer sur une seconde épreuve dans l’après-midi.
C'est le ras-le-bol général chez les futurs médecins. Près de 9000 étudiants de sixième année de médecine, dont 225 à Reims, passent actuellement les épreuves classantes nationales (ECN), l'ex concours d'internat.
A l’origine, les épreuves devaient durer trois jours, du lundi au mercredi. Mais mercredi, les étudiants apprenaient que leur épreuve d’analyse de dossiers cliniques progressifs du 19 juin était annulée. En cause : l'épreuve était "très similaire" à un sujet passé en 2016, ce qui avantageait les redoublants, a précisé le ministère.
Mais ce jeudi matin, nouvelle mauvaise surprise. Les étudiants apprennent qu'une autre épreuve, celle de mercredi, est annulée et reprogrammée dans l'après-midi même. Ce second report est cette fois lié, selon le ministère, "à une nouvelle difficulté concernant la confidentialité d'un des dossiers, dont certains étudiants redoublants étaient susceptibles d'avoir connaissance" et à "un incident technique" dans un des centres d'examen.
Concours déterminant pour leur carrière
Ce report est un véritable calvaire pour ces étudiants déjà sous pression. Le rang obtenu à ces épreuves détermine leur spécialité, leur lieu de formation et a donc un impact important sur leur carrière."Ce concours est organisé avec amateurisme, voire irrespect envers ces étudiants, estime Tristan Lepage, vice-doyen et étudiant en 5e année de médecine à Reims, on leur rajoute du stress sur le stress pour un concours qu'ils préparent depuis plus de deux ans. Il y a des étudiants qui craquent, qui pleurent."
"Conscients que ces problèmes à répétition ne sont pas acceptables pour les étudiants", le ministère de l'Enseignement supérieur indique avoir convoqué, avec le ministère de la Santé, un comité de suivi extraordinaire qui se réunira le 27 juin et demandé une enquête de l'inspection générale.
CP - #ECNi2017: les etu reviendront demain matin, situation intolérable, des mesures urgentes à prendre
— ANEMF (@ANEMF) 21 juin 2017
Soutien inconditionnel aux DFASM3 pic.twitter.com/OXA7A9AlqD