Le docteur Pierre Fabre avait été tué à l'arme blanche et retrouvé sous le porche de son immeuble le 17 octobre 2013. Quatre mois après les faits, la police interpelle un suspect. Il vient d'être mis en examen et placé en détention provisoire.
Un homme âgé d'une cinquantaine d'années, célibataire et sans enfants, a été interpellé en Ile-et-Vilaine mardi 25 février. Depuis il a été entendu dans les locaux du SRPJ de Rouen dans le cadre de l'information judiciaire ouverte pour homicide volontaire. Après avoir été auditionné par le juge d'instruction, l'homme a été mis en examen et placé en détention provisoire. Le suspect est un ancien patient du docteur Pierre Fabre, qu'il a consulté jusqu'en 1999.
Un suspect déjà condamné pour port d'armes
Lui même médecin généraliste en milieu rural en Bretagne, il a été suspendu par l'Ordre des médecins en 2008 pour une raison inconnue. L'homme a toujours gardé des attaches en Haute-Normandie. Connu des services de police et de gendarmerie pour des faits portant atteinte à la dignité humaine, il a également été condamné pour port d'armes. A son domicile breton, des objets ont été saisis lors de la perquisition. Reste pour la police à déterminer si l'un d'entre eux aurait pu servir comme arme du crime. Douze plaies avaient retrouvés sur le corps sans vie de la victime. Par ailleurs des analyses ADN sont en cours.Les précisions de Jean-Claude Belot, procureur de la République adjoint
Un faisceau d'indices
Au départ les enquêteurs ne disposaient d'aucun témoignage, ni d'éléments matériels. Ils se sont intéressés aux patients du docteur Fabre. Mais pas seulement, les pistes familiales et personnelles ont également été explorées. Il s'avère que le psychiatre rouennais était apprécié autant par ses patients que par ses pairs. Il était très impliqué dans le milieu de la psychiatrie. La police a du donc s'intéresser à des profils en particulier. Certains profils ont été abandonnés. Et selon la police, "un travail minutieux" et un "faisceau d'indices" les ont conduit au suspect déféré ce jeudi devant le juge d'instruction.Les détails de Jean-Michel Bolusset, commissaire divisionnaire, direction adjoint.