C'est ce mercredi 2 juillet que le détenu, auteur présumé de la prise d'otage survenu à la prison du Havre la semaine dernière, devrait passer devant la justice. Les agents pénitentiaires ont donc prévu de manifester devant le tribunal pour dénoncer leurs mauvaises conditions de travail.
Au départ, c'est un incident grave qui a suscité l'indignation des surveillants de la prison du Havre, implantée à Saint-Aubin-Routôt.
Une prise d’otages s’est déroulée lundi 23 juin 2014, dans l’établissement pénitentiaire. Un détenu avait alors agressé un surveillant sous la menace d’un bout de verre dont il se servait comme d'une arme, pendant un peu plus de dix minutes.
Le procès de ce détenu devrait s’ouvrir ce mercredi au tribunal du Havre, à 13 h 30. Un moment clé que les surveillants ont choisi pour faire connaître leur malaise au grand public avec un rassemblement devant les portes du tribunal. Ils réclament une requalification de cette affaire, pour qu'elle passe du statut de “violence aggravée” à “séquestration et tentative de meurtre”.
Depuis jeudi 12 juin, leurs actions de communication s'enchaînent pour dénoncer le sous-effectif à la prison et l’augmentation du nombre d’agressions envers les surveillants. Plus d'une dizaine depuis le début de l'année.
Les agents pénitentiaires ont par exemple, ce mardi 1er juillet, distribué près de cinq cent tracts devant leur établissement, aux automobilistes.
Lundi 30 juin, ils avaient également alerté les élus locaux. Les députées socialistes Catherine Troallic et Estelle Grelier, les maires de Gonfreville-l’Orcher et de Gainneville, Jean-Paul Lecoq, Hubert Bénard, et Nathalie Nail, conseillère générale PC, sont ainsi venus les soutenir.
Renforcés par ces marques d'intérêt, les agents pénitentiaires envisagent désormais le blocage total de la prison. Comme un ultimatum lancé à leurs directions qu'ils espèrent rencontrer avant le 10 juillet prochain.