Des rouleaux de plastique ont été incendiés et des cuves contenant des produits toxiques volontairement ouvertes. Les services de la ville se veulent rassurants sur une éventuelle pollution de la rivère. Les anciens salariés réagissent et excluent toute implication dans ces faits.
Les faits se sont produits lundi 16 février, vers 19h00, à l’extérieur de l’entreprise. Les locaux n’ont pas été dégradés.
Sur place, outre l’incendie des rouleaux de plastique, les pompiers et les policiers ont constaté l’ouverture volontaire des vannes de 6 cuves de 1000 litres, contenant des produits toxiques.
Pollution ou pas ? : deux versions s'opposent
Contrairement à ce qui nous avait été annoncé ce matin, la rivière Valmont ne serait pas polluée. C'est en tous cas ce qu'affirme ce soir, Pierre-Antoine Dumarquez, directeur des services techniques de la ville de Fécamp. Selon lui : les précautions prises ont permis d'empêcher une pollution de la rivière et des réseaux d'assainissement.C'est contraire à nos informations obtenues ce matin.
L'association "La truite Cauchoise" et la fédération département de pêche envisagent de porter plainte.
Un incendie volontaire
En l’absence de flagrant délit, aucune interpellation n’a eu lieu. La police n’a pas de doute, toutefois, sur l’origine volontaire des méfaits. Elle a retrouvé un aérosol qui aurait servi à embraser les rouleaux de plastique.Des faits qui font échos à des menaces
L’entreprise fécampoise, spécialisée dans l’emballage alimentaire, est en liquidation judiciaire depuis le 17 octobre 2014 . 42 personnes ont été licenciées. Depuis cette annonce, des anciens salariés de l’entreprise avaient affirmé : "en l’absence d’accord financier conséquent, ils n’hésiteraient pas à commettre des exactions"Les précisions des anciens salariés
Suite à la diffusion de cet article, pouvant les mettre en cause, les anciens salariés de l'entreprise ont tenu à réagir ce soir et à exprimer leur mécontentement. Ils réfutent en effet ces informations et excluent toute implication des anciens salariés dans cette affaire, rappelant que leur situation économique, depuis la liquidation de l'entreprise, est en voie d'être réglée. De ce fait, la citation de leur propos ne peut être mise en exergue avec les faits énoncés.
L’enquête a été confiée à la Brigade de Sûreté Urbaine de Fécamp.