Alain Alexandre est l'invité de Philippe Goudé cette semaine dans l'émission C'est à lire.
« Le glaive de l’honneur était tombé, il fallait bien que quelqu’un le ramassât… ». Cette phrase lourde de sens du Général de Gaulle dans ses mémoires de guerre exprime à elle seule l’esprit de résistance qui anima ses acteurs durant toute la période d’occupation.
Ils étaient ouvriers, prêtres, enseignants patrons ou mères de familles. Tous et toutes sacrifièrent leur relatif confort en temps de guerre pour une action oh combien dangereuse et presque toujours fatale. Le sens du devoir et l’honneur de la France étaient leur credo. L’ouvrage d’Alain Alexandre et de Stéphane Cauchois a pour principal mérite de le rappeler à travers de nombreux exemples de réseaux dans notre région. Sa topographie était moins propice à des actions d’éclat que les massifs du Vercors ou du Massif Central. L’héroïsme des résistants normands n’en fut pas moins sublime. Parmi les documents et les témoignages reproduits dans cet ouvrage remarquable les lettres des condamnés à quelques minutes de leurs supplices sont autant de cris d’espérance lancés à la postérité que nous avons d’autant moins de raisons d’ignorer qu’elles illustrent aujourd’hui encore le sens du mot liberté même et surtout dans les pires moments d’asservissement…