C'est une faucheuse du 21e siècle, dotée de technologies et capable d'intervenir en milieu marécageux qui est à l'essai depuis plusieurs jours déjà dans l'embouchure de la Seine, à Saint-Vigor-d'Ymonville (76)
Elle s’appelle la « gerris », du nom d’une espèce d’araignée qui marche sur l’eau.
Cette faucheuse se faufile partout, même dans les zones humides.
Dans la réserve naturelle de l'estuaire de la Seine, la Maison de l’Estuaire teste ce prototype depuis quelques jours.
Une machine high-tech et respectueuse de l'environnement
Plutôt efficace, cette machine est capable de faucher, broyer, et ramasser en un seul geste, tout en limitant l’impact de son passage au sol, dans une partie de l’estuaire, riche en biodiversité.
Un capteur lui permet d’ailleurs de détecter des sources de chaleur dans un périmètre de quatre mètres, afin d’éviter de tuer les animaux présents sur le site.
Une cage est prévue pour récupérer les matériaux, une façon d’éviter la prolifération de plantes envahissantes et de protéger les espèces rares de la réserve naturelle.
Autre avantage : les déchets verts sont transformés en gaz, dans une usine de méthanisation. Cette machine est un exemple d'outil utilisé pour l'agriculture de précision.
La Maison de l’Estuaire, gestionnaire du site, espère pouvoir aboutir à un état de conservation similaire à l’actuel d’ici quelques années, en poursuivant ces actions de fauchage
Reportage de Gwenaëlle BRON et de Karima SAIDI
Intervenants :
- Christophe Lebas, concepteur du prototype - Biomasse Ecologie Energie
-Damien Ono-Dit-Biot, coordinateur de travaux - Maison de l’Estuaire