Leffrinckoucke : Ascometal a demandé son placement en redressement judiciaire

Deux mois après la fermeture de son aciérie, le site de Leffrinckoucke d'Ascometal vacille à nouveau. Le groupe sidérurgique, qui connaît d'importantes difficultés financières, a décidé de déposer le bilan.

Le groupe sidérurgique français Ascometal, en grandes difficultés financières, a demandé ce lundi l'ouverture d'une procédure de placement en redressement judiciaire auprès de la chambre commerciale du TGI de Strasbourg, a annoncé un porte-parole de l'entreprise.

"Ascometal a sollicité ce lundi l'ouverture d'une procédure de placement en redressement judiciaire", a déclaré un porte-parole de l'entreprise. La procédure, synonyme d'un dépôt de bilan, "concerne la holding du groupe Ascometal SAS et sa filiale opérationnelle Asco Industries", a-t-il précisé.

Détenue par un consortium d'investisseurs majoritairement français, Ascometal fabrique des aciers spéciaux (pour la mécanique, l'automobile, l'industrie des hydrocarbures) et emploie près de 1.550 salariés sur ses trois sites en France, Hagondange (Moselle, maison-mère), Dunkerque (Nord) et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).


En déposant son bilan, le groupe espère que "le tribunal rendra un jugement qui sera un placement en redressement judiciaire", a souligné le porte-parole de l'entreprise.

"A partir de là, une période d'observation va être ouverte : des administrateurs judiciaires vont être nommés. Ceux-ci auront à charge d'organiser le calendrier du dépôt des offres", a-t-il ajouté.

"Le souhait de l'entreprise est de privilégier une offre sur le périmètre global. Le passage en redressement judiciaire a vocation à faire aboutir à la reprise du groupe", a-t-il ajouté.

Le groupe suisse Schmolz-Bickenbach, coté sur le marché suisse, a indiqué dans un communiqué avoir manifesté son intérêt pour une reprise du groupe et soumis une offre d'acquisition des actifs de Asco Industries.

Déjà placée en redressement en 2014

Le porte-parole a rappelé qu'Ascometal a pâti d'une "trésorerie devenue trop tendue".

"Le cash qui était là n'est pas inépuisable. La situation, d'un point de vue opérationnel, tant au niveau des carnets de commandes et des résultats d'exploitation se sont nettement améliorés cette année".

"Le processus de redressement va être encadré par le tribunal. C'est une demande de protection vis-à-vis des créanciers qui va officialiser le processus des offres, sous l'égide d'un tribunal", a-t-il rappelé.

Ascometal, ancienne filiale d'Usinor, avait déjà été placée en redressement judiciaire en mars 2014, avant d'être reprise en mai 2014 par Frank Supplisson, associé à des investisseurs français et européens, sous la houlette du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg.

Cette reprise n'a toutefois pas permis à l'entreprise - qui compte parmi ses clients Renault, Bosch, Fiat, Toyota, BMW ou la SNCF - de rebondir.

Selon le Figaro, le groupe a réalisé en 2016, 377 millions d'euros de chiffre d'affaires contre encore 500 millions d'euros en 2015, selon le site du groupe.

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