Foire annulée, habitants confinés, parcs fermés. Le département de l'Hérault classé en vigilance rouge "inondations" ce dimanche est resté au sec. Les cours d'eau, pour l'instant, n'ont pas gonflé comme on le redoutait. L'alerte est passée à l'orange. Mais le principe de précaution a prévalu.
Certains regrettent de n'être pas allés voir la mer démontée à Palavas. Et les commerçants de la foire de Montpellier sont certainement amers de cette journée de dimanche perdue. Mais la seule certitude que l'on a ce soir, c'est que si les pluies attendues étaient tombées, la plupart des Héraultais auraient été en sécurité. C'est le principe de précaution. Un principe d'autant plus important que les prévisions des météorologues ne peuvent pas être sûres à 100%.
Des masses d'air imprévisibles
La zone de nuages intenses était bien là. Toutes les photos satellite le prouvent. Et elle menaçait bien l'Hérault. Toutes les projections l'attestent. L'incertitude, c'était le vent du sud, déjà prévu mais dont on ignorait la force. il a chassé les nuages plus vite que prévu. On ne va pas le regretter. Et les habitants du Gard qui sont encore ce soir rongés d'inquiétude préféreraient certainement qu'on leur annonce que, finalement, l'alerte rouge est levée.
Le principe de précaution
Rappelez-vous. C'était à la mi-septembre. Plusieurs personnes ont péri, emportées par l'eau boueuse dans un camping de Lamalou-les-bains. Deux jours plus tard, la question sur toutes les lèvres était: aurait-il fallu évacuer le camping? Et que fait la météo? Un mois plus tard, malgré plusieurs épisodes d'intempéries qui ont ravagé des territoires entiers, aucune victime n'est à déplorer. Depuis vendredi, des centaines de pompiers sont restés postés dans la région "au cas où". C'est le principal. Au cas où, ils auraient très certainement sauvé des vies. Tant pis pour la polémique.