Les tarifs autoroutiers augmentent au 1er février. Une hausse de 1,63 % en moyenne sur le réseau des autoroutes du Sud de la France. Excepté sur le tronçon Nîmes/Béziers mais pourquoi donc ?
Après des polémiques en série et un gel en 2015, les tarifs autoroutiers augmentent ce février de 1,12% en moyenne au 1er février, dans la logique des accords entre l'Etat et les sociétés concessionnaires.
Dans un communiqué de presse Vinci autoroutes annonce une hausse moyenne de 1,12 % pour les véhicules légers, hausse différente selon les portions du réseau.
La hausse moyenne des tarifs de péage constatée au 1er février 2016 sur les réseaux de VINCI Autoroutes est de 1,21% pour les véhicules légers. Elle s’établit à 0,82% pour le réseau Cofiroute, 1,63% pour le réseau ASF et 1,18% pour le réseau Escota.
Montpellier épargné vers Nîmes et Béziers
Selon Vinci 30 % des tarifs sur les autoroutes du Sud de la France resteront inchangés.
Montpellier fait partie de ces entrées privilégiées.
Les tarifs Montpellier/Sète, Montpellier/Agde, Montpellier/Béziers, Montpellier/Narbonne et Montpellier/Nîmes sur l'A9 ne subissent pas de hausse en 2016 dans la catégorie véhicules légers, nous a confirmé le service communication des ASF en Languedoc-Roussillon.
"Ce n'est pas uniquement lié aux travaux du doublement de l'A9, selon le service de communication, il s'agit aussi d'équilibres entre les tarifs des différents trajets".
Impossible de vérifier toutes les différences de tarifs car les tarifs 2015 ne sont plus consultables sur le site de Vinci autoroutes. seuls figurent ceux de 2016. Dommage.
Les raisons de la hausse
Cette hausse s'explique en majorité par l'augmentation de la redevance domaniale, le "loyer" payé par les entreprises concessionnaires d'autoroutes (SCA) à l'Etat pour l'occupation du domaine public.Cette hausse serait conforme à l'accord global signé entre l'Etat et les SCA en avril 2015, notamment un plan de relance autoroutier de 3,2 milliards d'euros, en échange d'un allongement moyen de deux ans de la durée des concessions, qui expirent pour la plupart au début des années 2030.
La pétition de 40 millions de consommateurs
Selon Pierre Chasseray, délégué général de l'association 40 millions de consommateurs, ce pourcentage de hausse, fruit d'un accord entre l'Etat et les SCA, a été annoncé au Comité des usagers du réseau routier national dont il est membre."Ce que je trouve totalement inacceptable, c'est que finalement on a eu une impression de bras de fer entre l'Etat et les sociétés d'autoroutes l'année dernière, qui s'était conclu par le gel des tarifs des péages", a déclaré M. Chasseray à l'AFP.
"On avait la sensation que la ministre [de l'Ecologie Ségolène] Royal tenait ses engagements de gels de tarifs et au final on se rend bien compte que c'est du vent", s'est-il indigné, promettant de relancer une pétition de son association contre ces hausses.
"On paye le gel de l'année passée, et on paie aussi la hausse de la taxe domaniale, l'Etat a augmenté le loyer des sociétés d'autoroutes, les sociétés d'autoroutes ont tout répercuté sur les automobilistes", a encore indiqué M. Chasseray.