La plateforme électronique "le.taxi", développée par l'Etat pour permettre la mise en relation de taxis et de leurs clients via des applications pour smartphones, est officiellement mise en service, ce mardi, à Montpellier. Elle y a été testée durant trois mois.
Prévue par la loi Thévenoud du 1er octobre 2014, présentée en octobre 2015, "le.taxi" est enfin lancé auprès du grand public, en commençant par l'agglomération de Montpellier, où la maraude électronique est largement acceptée.
Plus de 75% des chauffeurs de taxis de Montpellier connectés
En trois mois, plusieurs centaines de courses ont été réalisées via cette plateforme et plus des trois quarts des quelque 200 chauffeurs locaux s'y sont déjà enregistrés, ont précisé des représentants des ministères des Transports et de l'Intérieur, lors d'une conférence de presse, lundi.
Les Montpelliérains peuvent désormais héler un taxi depuis leur smartphone, en utilisant une application mobile conçue à cet effet. Il en existe déjà plusieurs en téléchargement pour iPhone ou Android, dont Taxi Proxi, Mon Appli Taxi, Zaléou,
développée par Ixxi, filiale de la RATP, ou encore Tedycab, mis en ligne la semaine dernière par le groupe Transdev.
Plus de frais d'approche et le client peut noter le taxi de 0 à 5 étoiles
Ce nouveau service entraine deux changements majeurs dans la relation entre les taxis et leurs clients. D'abord, l'absence de frais d'approche, les chauffeurs s'engageant à ne pas faire tourner leur compteur tant qu'ils ne sont pas arrivés sur le lieu de la commande.
Ensuite, la possibilité pour le client de noter la course, de zéro à cinq étoiles, selon un système directement inspiré d'Uber, la plateforme américaine de VTC (véhicule de tourisme avec chauffeur) honnie des taxis.
La plateforme "le.taxi" ne va toutefois pas jusqu'à instaurer le paiement par smartphones, comme le font la plupart des plateformes VTC, les clients continuant donc de régler leurs courses en espèces ou par carte bancaire.
Après Montpellier, "le.taxi" sera mis en service au fil des semaines dans les villes où un nombre suffisant de chauffeurs se seront inscrits.
A ce jour, moins de 2.000 se sont enregistrés au niveau national, sur un total d'environ 60.000.
Reportage F3 LR : F.Hertmann et J.Morch
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©F3 LR
Lyon, Marseille, Lille et Rennes sont parmi les premières agglomérations visées, les concepteurs de la plateforme espérant un lancement à Paris mi-avril.
Développée depuis mars 2015 par l'administration publique, la plateforme "le.taxi" a coûté 250.000 euros, auxquels s'ajouteront 500.000 euros par an de frais d'exploitation, ces montants incluant les salaires de quatre fonctionnaires affectés à ce projet.