Les surveillants du centre pénitentiaire de Perpignan manifestaient ce lundi matin suite à l'agression de cinq de leurs collègues ce week-end.
Retard d'appel à la prison de Perpignan ce matin suite à une série d'agressions ce week-end. Un détenu a frappé cinq surveillants. Il doit être placé en garde à vue et jugé en comparution immédiate.
Par cette action ce matin les surveillants veulent témoigner de leur solidarité envers leurs collègues et dénoncer de nouveau la surpopulation au sein de l'établissement. On compte aujourd'hui 730 détenus à Perpignan pour 535 places.
Mécontent il frappe cinq surveillants
Samedi, un détenu mécontent de patienter, une fois sa douche effectuée, a commencé à faire du tapage. Les surveillants se sont rendus sur place et c'est alors que l'homme a insulté, menacé et agressé les agents.Le détenu a en outre "copieusement" insulté les agents, les menaçant de les "mitrailler à la Kalachnikov et au 9mm" à sa sortie de prison dans huit mois, selon un syndicat, qui exige le transfèrement de cet homme d'une vingtaine d'années.
Une fois maîtrisé, le pensionnaire a été amené au quartier disciplinaire. Lors de la fouille de sécurité, il s'en est à nouveau pris aux agents, assénant un violent coup de poing au visage de l'un d'eux.
Bilan de cette rixe : 5 agents blessés (1 blessé au visage, 1 touché aux cervicales, 1 touché à un genoux et 2 autres sont victimes de diverses traumatismes).
La colère des surveillants
Les surveillants de la maison d'arrêt de Perpignan ont organisé un retard d'appel ce matin. Ils appellent à un nouveau mouvement le 20 mai. Ils exigent le transfert du détenu auteur des agressions de samedi vers un autre établissement pénitentiaire.
Reportage d'Aude Cheron et Jean-François Puakavase
Reportage A. Cheron/JF Puakavase