Jérémy Rimbaud, l'homme soupçonné d'avoir mangé le coeur et la langue d'un nonagénaire à Nouilhan, dans les Hautes-Pyrénées, le 15 novembre dernier, a été mis en examen vendredi pour assassinat et atteinte à l'intégrité d'un cadavre.
Jérémy Rimbaud, le jeune homme arrêté pour le meurtre d'un nonagénaire auquel il avait en outre prélevé le coeur et la langue, le 15 novembre dernier à Nouilhan dans les Hautes-Pyrénées, a été mis en examen vendredi pour assassinat et atteinte à l'intégrité d'un cadavre.
L'ancien militaire, âgé de 26 ans, a reconnu avoir tué le vieil homme à l'aide d'un outil métallique avant de lui retirer le coeur et la langue, dans l'intention semble-t-il de les manger.
Après son arrestation, son état psychique n'avait permis de le présenter devant un juge d'instruction. Jérémy Rimbaud était jusqu'à aujourd'hui interné dans l'hôpital psychiatrique de Cadillac, en Gironde.
Transféré vendredi matin à Pau et présenté devant la juge d'instruction en charge de l'affaire Isabelle Ardeef, le meurtrier présumé a donc finalement été mis en examen, après six heures d'audition, puis placé sous mandat de dépôt. Il restera interné dans l'unité pour patients difficiles de l'hôpital psychiatrique de Cadillac.
D'après le procureur de la République de Pau, Jean-Christophe Muller, le jeune homme s'est longuement exprimé sur les faits, sans les contester. Il aurait même admis que son acte était "horrible", précisant toutefois qu'il avait obéi à des ordres de forces extérieures.
Au RICM de Poitiers, où il avait servi pendant cinq ans et où, selon son ancienne hiérarchie, l'ancien militaire avait laissé le souvenir d'un soldat sans problème, il avait cependant refusé une prolongation de contrat et une offre de reconversion.
Selon le procureur, le 12 novembre, il se trouvait encore au domicile de sa compagne à Pau qui avait "détecté un comportement atypique" à tel point qu'elle l'avait filmé avec son portable : alors qu'il visionnait un dessin animé, il s'était mis à tenir des propos incohérents.
Les premiers résultats des analyses psychiatriques, pour lesquelles des experts doivent être désignés prochainement, ne seront pas connus avant fin mars.