Le 31 Juillet 1914, le Tarnais Jean Jaurès était assassiné à Paris. Jean Jaurés reste une figure de la lutte ouvrière et du socialisme. Cent ans après sa mort, les partis politiques se disputent son héritage et la ville de Carmaux dans le Tarn ne l'a pas oublié.
Cent ans après l'assassinat de Jean Jaurès, le 31 juillet 1914, les partis politiques français se disputent l'héritage du leader socialiste, séduits par sa stature intellectuelle et politique, son image de héros républicain.C'est Jaurès que François Hollande a salué en se rendant dans son fief ouvrier de Carmaux (Tarn) au mois d'avril 2014, et c'est à lui qu'il rendra de nouveau hommage jeudi au Café du Croissant, 146 rue Montmartre, lieu de son assassinat en plein coeur de Paris. "Jaurès, l'homme du socialisme, est aujourd'hui l'homme de toute la France, on se l'arrache, on se le dispute", déclarait à Carmaux le président de la République.
C'est aussi l'esprit de Jaurès que Manuel Valls a appelé à la rescousse au mois de juin 2014 pour rassembler une majorité éclatée avant le vote du budget rectificatif.
En 2007, Nicolas Sarkozy cite de nombreuses fois le fondateur du journal L'Humanité pendant la campagne présidentielle.
Homme de dialogue, passé des républicains aux socialistes, qu'il unifie au sein de la SFIO en 1905, Jean Jaurès est devenu une icône républicaine, plus encore que Georges Clemenceau.
"Tout le monde ne fait pas référence au même Jaurès", tempère Gilles Candar, président de la Société d'études jaurésiennes: "Il y a le républicain, le laïque et le rebelle, avec sa vision revendicatrice. Depuis la visite du général de Gaulle à Carmaux, en 1960, on cite aussi Jaurès comme un patriote".
Carmaux (81) n'a pas oublié Jaurès.
Carmaux (81) se souvient 100 ans après sa mort que c'est là que Jean Jaurès bascula en 1892 vers le socialisme, au contact des mineurs et des ouvriers verriers dont il fut le député jusqu'à son assassinat par un nationaliste à la veille de la première guerre mondiale.En vidéo, la présentation du circuit Jaurès à Carmaux (81) avec Philippe Voisin et Emmanuel Fillon :