La justice administrative se prononcera mardi sur l'arrêté préfectoral de novembre 2013, le même jour que le Tribunal de Grande Instance d'Albi, saisi en référé.
Le dossier du barrage de Sivens s'accélère sur le plan juridique. Vendredi, le tribunal de grande instance d'Albi était saisi en référé sur la légalité du déboisement sur le site. Et ce lundi, un recours contre l'arrêté préfectoral de novembre 2013 était examiné par le tribunal administratif de Toulouse. Les deux juridictions rendront leurs décisions mardi 16 septembre.
Ce lundi matin, le Tribunal Administratif a été saisi à la fois sur l'urgence à suspendre les travaux de déboisement et sur la légalité de l'arrêté pris par la préfecture du Tarn en novembre 2013 qui accordait une dérogation à l'entreprise de construction pour détruire l'habitat d'espèces protégées.
Ce sont la Fédération Nature Environnement (FNE de Midi-Pyrénées), France Nature et le collectif de sauvegarde de la zone du Testet qui ont introduit ces recours.
Sur le site, après les bagarres entre opposants et riverains du barrage en fin de semaine dernière, la journée de dimanche a été plus calme avec un rassemblement de 800 opposants sur le site, déjà largement déboisé. Ils ont notamment entrepris de replanter symboliquement des jeunes arbres.
Le projet de barrage de Sivens, dont le maître d'oeuvre est le conseil général du Tarn, divise depuis plusieurs années : ces dernières semaines, avec le début des travaux, l'opposition s'est massivement mobilisée contre ce projet qu'elle juge inutile et destructeur notamment pour la zone humide du Testet. Le barrage est destiné, selon ses promoteurs, à régler le problème de sécheresse dans la vallée du Tescou, notamment dans le Tarn-et-Garonne.
La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, a indiqué vouloir s'assurer que le barrage n'était pas destiné à l'agriculture intensive. Elle a envoyé sur place deux experts pour tenter de renouer le dialogue.