Après avoir communiqué, via Facebook, les adresses de logements accueillant des réfugiés et les coordonnées de la responsable du centre de demandeurs d'asile à Lourdes (Hautes-Pyrénées) avant de les dépublier, le Front National provoque les réactions des pouvoirs publics et des associations.
En début de semaine, le Front National des Hautes-Pyrénées envoyait aux médias un communiqué sur les 250 réfugiés à Lourdes, "camouflés" selon le parti d'extrême-droite, par les pouvoirs publics.
En plus de ce communiqué, Olivier Monteil, conseiller régional FN, avait posté sur son profil Facebook une note mentionnant les logements de migrants ainsi que le nom et le numéro de portable, maladroitement dissimulé, de la responsable du centre des demandeurs d'asile.
Cette note avait été rapidement supprimée mais elle a provoqué de vives réactions, notamment des pouvoirs publics.
La Préfecture et le Parquet de Tarbes ont en effet publié un communiqué commun dans lequel il est dit qu'« il a été porté atteinte grave à la vie privée des personnes concernées».
108 places sont consacrées à l'hébergement de réfugiés à Lourdes, selon les autorités, et non pas 250, comme le déclare le Front National.
Des suites judiciaires étaient également évoquées dans ce communiqué commun. L'association France Terre d'asile aurait par ailleurs porté plainte pour "atteinte à la vie privée et divulgation d’informations pouvant mettre en danger nos résidents".
Voir ici le reportage de Régis Cothias et Marc Lasbarrères, de France 3 Midi-Pyrénées :