Rolland Courbis, éphémère entraîneur du RC Lens, prévient René Girard, nouvel entraîneur du LOSC : "ce sont des braves gens mais qui ont une certaine solidarité entre eux et par moment tu t'aperçois vraiment que tu n'es pas de la région".
Visiblement Rolland Courbis ne s'est toujours pas remis de son bref passage au Racing Club de Lens, de juin 2000 à février 2001. Interrogé sur RMC au sujet de l'arrivée de René Girard au LOSC, il a mis en garde l'ex-coach montpelliérain, originaire comme lui du Sud de la France.
"S'adapter à Lille, c'est pas facile du tout", a prévenu "Coach Courbis". "Dans le Nord pour un méridional, ce n'est pas évident du tout et ça n'a rien à voir avec le climat. C'est totalement différent, une façon différente de voir les choses. Je ne dis que nous (les méridionaux) nous avons une meilleure vision qu'eux, mais souvent il y a une certaine solidarité entre eux. Par moment, moi je me retrouvais autour de gars sympas mais j'avais l'impression d'être pénalisé pour plusieurs choses. Mes parents n'avaient pas été mineurs, excusez-moi, c'est pas pour autant qu'ils étaient fainéants. Ma mère ne se levait pas à 3h du matin pour préparer du café à mon père dans un truc, excusez-moi. Ce sont des braves gens mais qui ont une certaine solidarité entre eux et par moment tu t'aperçois vraiment que tu n'es pas de la région".
Rolland Courbis avait été recruté en juin 2000 par Gervais Martel mais n'était resté que huit mois à Lens. Il avait quitté son poste d'entraîneur en février 2001 à la suite d'une énième défaite lensoise contre Strasbourg. Il n'avait jamais été adopté par le public lensois qui n'avait pas apprécié ses propos sur la rudesse du climat local quelques années plus tôt lorsqu'il entraînait l'OM. "La pelouse de Bollaert à cette époque doit ressembler tellement à une banquise que je ne serais pas surpris d'y voir des pingouins !".