Damien Castelain, 46 ans, élu vendredi à la présidence de Lille Métropole Communauté Urbaine, est un maire rural, premier édile d'un village de 900 habitants, mais aussi un habitué du conseil communautaire.
Il est maire de Péronne-en-Mélantois, une commune de 900 habitants, depuis 1998. Discret, secret, il va devoir s'habituer à la lumière. Depuis 2011, il était président du groupe MPC, Métropole Passions communes, à Lille Métropole Communauté Urbaine (Il avait succédé à Henri Ségard en 2011). Et surtout depuis 2008, il était premier vice-président en charge de l'écologie urbaine, travaillant donc directement avec Martine Aubry.
Damien Castelain n'est pas adhérent d'un parti mais son groupe rassemble des maires plutôt classés au centre-droit. Fort de 48 membres, le MPC fait quasi jeu égal avec la droite du député-maire de Marcq-en Baroeul Bernard Gérard (groupe Métropole Communes Unis, 49 membres). Son "alliance" avec la gauche pour ravir la présidence de LMCU est en fait une demie surprise pour qui a observé Damien Castelain depuis 2008.
Quand Martine Aubry, cette année-là, lui a proposé de continuer à travailler avec la majorité de gauche, elle ne lui a rien demandé en échange. Et le contrat politique sur lequel était fondée leur relation n'a jamais subi d'accrocs. La maire de Lille et ses collaborateurs n'ont jamais caché leur satisfaction face au travail de leur vice-président. Elle le trouve efficace, sérieux, et honnête.
Portrait
Géographe de formation, Damien Castelain se lance en politique par amour "du développpement des cités, de l'urbanisme", explique-t-il. Il est élu pour la première fois en 1998 maire sans-étiquette de Péronne-en-Mélantois, modeste village de l'ancienne châtellenie de Lille, au milieu d'anciens marais, situé à la périphérie de la métropole. Une commune bucolique située tout de même à proximité de l'autoroute et de l'aéroport.Agrandir le plan
En 2001, il est nommé vice-président à la communauté urbaine, et avec treize années d'expérience il "connaît parfaitement bien le fonctionnement de l'institution", assure-t-il. "C'est encore un autre cap, je ne le ferais pas si je n'avais pas mes troupes pour me soutenir", ajoute-t-il sur son nouveau statut de président.
Il est également président du syndicat métropolitain d'électricité, qui regroupe 69 communes.
Marié, il est père de deux enfants, et détaché depuis 2008 de son poste d'ingénieur d'études à l'université Lille 1.