Action de Greenpeace à la centrale de Gravelines: prison avec sursis pour 17 militants

Dix-sept militants de Greenpeace ont été condamnés lundi par le tribunal correctionnel de Dunkerque à quatre mois de prison avec sursis pour avoir pénétré brièvement sur le site de la centrale nucléaire de Gravelines le 5 mars.

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Le parquet avait requis 4 mois de prison avec sursis et 5.000 euros d'amende à l'encontre de 14 prévenus et 5 mois de prison avec sursis, assortis de la même amende pour trois militants qui, outre leur intrusion, avaient refusé tout prélèvement buccal destiné à établir leur ADN. Ces trois militants ont écopé d'une amende de 500 euros. L'avocat de la défense, Me Alexandre Faro, a plaidé la relaxe. "Les militants voulaient dénoncer la dangerosité, l'absence de transparence", a-t-il affirmé, soulignant : "ils sont rentrés de façon tout à fait pacifique, sans aucune dégradation".

Les militants de Greenpeace étaient poursuivis pour violation de domicile pour s'être introduits à l'intérieur de l'enceinte de la centrale nucléaire de Gravelines, près de Dunkerque, le 5 mars vers 6h. Ils avaient passé huit minutes au total sur le site après avoir franchi le premier grillage de clôture puis un deuxième, dont l'alarme anti-franchissement s'était déclenchée.


Les militants de Greenpeace qui avaient participé à l'opération étaient de nationalités française, allemande, danoise, canadienne et britannique. Les poursuites à l'encontre d'un Danois qui avait participé à l'opération ont été levées, faute d'interprète au moment de son placement en garde à vue. Les prévenus encourent un an d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende. Les membres de Greenpeace agissaient dans le cadre d'une opération menée simultanément dans six pays européens par plus de 200 militants de l'organisation écologiste, destinée à "mettre en lumière les risques liés au vieillissement des centrales nucléaires". Le 4 septembre, le tribunal correctionnel de Colmar avait condamné 55 militants de Greenpeace à deux mois de prison avec sursis pour avoir pénétré le 18 mars dans la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin).

 

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