Marieke Vervoort, 37 ans, s'apprête à participer aux Jeux paralympiques de Rio qui s'ouvrent mercredi. Cette athlète belge, championne de sprint en fauteuil, souffre d'une maladie dégénérative et envisage l'euthanasie après la compétition.
L'histoire de Marieke Vervoort a bouleversé nos confrères de Stade 2, Patrick Montel et Loïc Houeix, qui lui ont consacré un portrait en début d'année. Cette Belge de 37 ans est atteinte d'une maladie dégénérative qui lui paralyse les jambes et lui cause d'horribles douleurs... au point d'envisager aujourd'hui l'euthanasie, légale chez nos voisins, en cas de souffrances morales insoutenables et irréversibles.
Mais Marieke est aussi une athlète de haut niveau qui s'est fixée un ultime défi : remporter une médaille en fauteuil aux Jeux Paralympiques de Rio qui débutent ce mercredi. "Rio est mon dernier souhait. Le sport est ma seule raison de vivre”, déclarait-elle en janvier. "J’arrêterai ma carrière après Rio. Après, nous verrons bien ce que la vie m’apportera, j’essaierai de profiter des meilleurs moments", répétait-elle encore fin juillet au journal belge L'Avenir. "Je commence à penser à l’euthanasie. Malgré ma maladie, j’ai pu vivre des choses dont les autres ne peuvent que rêver".
Avant que sa maladie ne la prive de l'usage de ses jambes, Marieke Vervoort était une adepte du triathlon. Elle s'est reconvertie dans le sprint en fauteuil, catégorie T52, où elle s'est bâtie un impressionnant palmarès. Elle a été médaillée d'or sur 100m aux Jeux Paralympiques de Londres en 2012 et médaillée d'argent sur le 200m. L'an dernier, lors des championnats du monde au Qatar, elle a été consacrée sur 100, 200 et 400m. "Quand je m'assieds dans mon fauteuil de compétition, tout disparaît", expliquait-elle dans le reportage de Stade 2. "J'expulse toutes les idées noires, je boxe la peur, la tristesse, la souffrance, la frustration. C'est comme ça que je remporte les médailles d'or."
Sa participation aux Jeux Paralympiques de Rio a été un temps remise en question car il n'y avait pas assez de concurrents dans sa catégorie. Mais tout a été réglé : Marieke Vervoort pourra s'aligner sur 100m (finale le 17 septembre) et 400m (finale le 10 septembre). "Je m’entraîne très dur même si je dois lutter jour et nuit contre ma maladie", a-t-elle confié à L'Avenir. "J’espère finir ma carrière sur un podium à Rio". Après le Brésil, la blonde flamande souhaite écrire elle-même la fin de l'histoire. Sa mort, elle l'a déjà imaginée et décrite à nos confrères de Stade 2. "Je veux que tout le monde ait une coupe de champagne à la main, et une pensée pour moi."