Le quadruple champion olympique Léon Marchand a dénoncé jeudi 14 novembre la volte-face du gouvernement après l'abandon de la généralisation des deux heures hebdomadaires de sport supplémentaires au collège. Le gouvernement s'est retrouvé dans l'obligation de se justifier sur les réseaux sociaux.
Léon Marchand n'est pas content de la volte-face du gouvernement après l'abandon de la généralisation des deux heures hebdomadaires de sport supplémentaires au collège. Et la rencontre du vendredi 15 novembre s'annonce tendue. Car le ministre des Sports, de la jeunesse et de la vie associative, Gil Avérous est attendu, demain, chez les Dauphins du TOEC. Une visite au cours de laquelle le membre du gouvernement devrait rencontrer le champion français. L'occasion, peut-être, pour le nageur de s'expliquer avec l'élu.
Un tweet ravageur
Car le champion olympique n'y est pas allé de main morte, jeudi matin, en exprimant son mécontentement sur son compte X au sujet de l'abandon de la généralisation des deux heures de sport hebdomadaires supplémentaires au collège. Le Toulousain a partagé la Une de l'Equipe accompagné de l'émoji d'un clown.
— Léon (@leon_marchand) November 14, 2024
Quelques heures après cette publication, la ministre de l’Éducation nationale s'est sentie dans l'obligation de se justifier dans un message diffusé sur les réseaux sociaux.
La justification du gouvernement
"Cette ambition, nous ne l’abandonnons pas, bien au contraire : nous l’adaptons pour la rendre plus efficace, assure Anne Genetet. Plus juste. Plus juste pour les classes populaires : la pratique sportive à l’école est désormais renforcée et ciblée sur les établissements d’éducation prioritaire, là où les élèves pratiquent le moins de sport faute de moyens. Nous soutenons ceux qui en ont le plus besoin, pour faire bouger chaque jour plus de jeunes dans nos cours, nos gymnases, nos piscines et nos stades."
Cher @leon_marchand,
— Anne GENETET (@AGenetet) November 14, 2024
Cette ambition, nous ne l’abandonnons pas, bien au contraire : nous l’adaptons pour la rendre plus efficace. Plus juste.
Plus juste pour les classes populaires : la pratique sportive à l’école est désormais renforcée et ciblée sur les établissements… https://t.co/qfkDPRvZCp
Dans la perspective des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, deux dispositifs avaient été lancés ces dernières années à l'école pour permettre de "faire de la France une nation sportive" et lutter contre l'inactivité physique et la sédentarité des plus jeunes. Il s'agissait de "30 minutes d'activité physique quotidienne" du CP au CM2, généralisées en 2022, et de "deux heures de sport supplémentaires pour les collégiens" (2HSC) expérimentées depuis plus de deux ans et élargies à 700 collèges l'année scolaire dernière avec pour vocation d'être généralisée dans les trois ans à venir.
Une généralisation "pas soutenable"
Ces deux heures de sport supplémentaires ont été étendues à la rentrée 2024 dans les zones d'éducation prioritaire (environ 1.100 collèges).
Mais la généralisation du dispositif destiné aux collégiens a été abandonnée par l'Éducation nationale, le ministère expliquant qu'elle n'était "pas soutenable" dans une circulaire publiée la semaine dernière au Bulletin officiel de l'Éducation nationale.
Pas sûr que les arguments aient convaincus le quadruple médaillé d'or dont la publication était toujours présente sur les réseaux sociaux en fin de journée.