Cinq personnes ont été mises en examen pour travail dissimulé dans le cadre d'un marché clandestin de vente de bars péchés à la ligne dans les eaux près de la centrale nucléaire de Gravelines.
"Après une enquête d'une année, dix personnes ont été interpellées dans le dunkerquois mardi et cinq d'entre elles ont été mises en examen jeudi pour travail dissimulé", a indiqué le parquet, confirmant une information de La Voix du Nord. Parmi eux, un homme d'une quarantaine d'années serait à l'origine de ce réseau. Il aurait commencé à pécher il y a sept ans du bar dans les eaux à proximité de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord).
Puis, constatant que ce poisson prisé se revendait bien, il aurait monté sa petite entreprise illégale en "recrutant" des pécheurs sans les déclarer à qui il achetait les poissons, explique le parquet. Cette personne, qui a été placée sous contrôle judiciaire, revendait ensuite les poissons à des restaurateurs du nord de la France et de Belgique, notamment à un restaurant étoilé dans l'Oise.
400 kg de bar par mois
"Il vendait environ 400 kg de bars chaque mois pour moins de 20 euros le kg", a indiqué le parquet ce qui lui rapportait "15.000 euros par an". Les eaux près de la centrale de Gravelines représentent un bon spot pour les pêcheurs: l'eau rejetée par la centrale nucléaire est plus chaude que celle de la mer ce qui multiplie les nutriments et favorise alors la présence de ce poisson. Ce réseau était à priori en dehors des règles administratives de conditionnementet de transport des poissons. Toutefois, les poissons péchés dans ces eaux sont comestibles, n'étant jamais en contact avec des substances radioactives, assure le parquet.