Un surveillant du centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe (61) a été jugé mercredi à Alençon pour "violences volontaires" sur un détenu. Ce jeudi, il a été condamné à 4 mois de prison avec sursis, sans inscription au casier judiciaire.
La force employée par le surveillant pénitentiaire était-elle disproportionnée ? C'est la question à laquelle le tribunal d'Alençon devait répondre. Aujourd'hui, ce surveillant a été condamné à 4 mois de prison avec sursis mais sans inscription au casier judiciaire, ce qui ne l'obligera pas à changer de métier. Le procureur avait requis 6 mois de prison avec sursis.
Ce surveillant du centre pénitentiaire d’Alençon-Condé-sur-Sarthe (Orne), la prison la plus sécurisée de France, comparaissait pour deux faits différents, survenus le 6 mars dernier et le 6 janvier 2017. En ce début d'année, il avait immobilisé un détenu qui refusait de réintégrer sa cellule à son retour de permission. L'administration reproche au surveillant d'avoir employé une force disproportionnée.
Des vidéos sans le son ont été visionnées par la Cour, la question du plaisir qu'aurait pu prendre le surveillant dans les actes de mise à terre lui a été posé. " J'essayais de le calmer" répond il arguant que l'absence de son ne rend pas compte avec exactitude de la situation.
"C'est le monde à l'envers !", s'insurgeait Emmanuel Baudin délégué F.O. au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe, en janvier dernier. "C'est notre administration qui a visionné les bandes vidéos et qui a estimé qu'il y a violence volontaire. On espère que la justice saura rétablir la vérité."