Promesse de campagne du candidat Macron, la future "police de sécurité du quotidien" sera expérimentée dès l'année prochaine, a récemment annoncé le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb. Pour que cette police soit organisée au mieux, une grande concertation nationale a été lancée.
Le préfet de région, le procureur adjoint de la République et les représentants syndicaux des policiers étaient réunis ce mercredi matin à l'Hôtel de Police de Bordeaux, dans le cadre de la concertation lancée par Gérard Collomb.
L'objectif de cette réunion : définir les contours de cette future police de sécurité du quotidien, ou PSQ. "Il ne s'agit pas de toucher à l'organisation, mais à la méthode", souligne le préfet Pierre Dartout.
Pour faciliter le travail des enquêteurs, la justice sera chargée de revoir le code de procédure pénale. "Il y a une accumulation de contraintes procédurales, que les officiers de police judiciaire doivent respecter, auxquels ils consacrent énormément de temps, au détriment du temps d'enquête et d'investigation sur le terrain" détaille Olivier Etienne, procureur adjoint de la République à Bordeaux.
Outre le renforcement des effectifs, les syndicats appellent aussi à la fin de la culture du chiffre héritée de l'ère Sarkozy. "Si on enlève la politique du chiffre au fin de la police nationale, je peux vous dire que les policiers se rapprocheront de la population", estime Aymed Korbolsi, de l'unité SGP police Force Ouvière.