En 2010, les équipes d'un universitaire poitevin, le Pr. El Albani, avaient déjà fait reculer l'apparition de la vie sur terre d'1,5 milliard d'années en découvrant des fossiles multicellulaires au Gabon. Aujourd'hui, Ils prouvent que ces organismes disposaient d'oxygène et de nourriture.
En 2010, l'équipe du professeur Abderrazak El Albani, de l'institut de chimie, des milieux et des matériaux de Poitiers, avait déjà provoqué une révolution dans le monde scientifique. Ils avaient découvert au Gabon des fossiles d'organismes multicellulaires datés de 2 milliards 100 millions d'année alors que jusqu'alors les plus vieux spécimens de ce type connus étaient datés de 550 millions d'années. Un recul dans le temps d'environ 1,5 milliard d'années qui avait suscité l'intérêt des scientifiques du monde entier.
Un pic d'oxygène de quelques millions d'années
La dernière découverte du professeur poitevin et de son équipe a aussi les honneurs de la communauté scientifique internationale et de la prestigieuse Académie Nationale des Sciences Américaines. En 2013, ils découvrent du cuivre lourd dans les sédiments entourant les fossiles. Or ce cuivre n'apparaît qu'en présence d'oxygène. Ils démontrent ainsi que ces organismes ont pu vivre et se développer grâce à la présence de l'oxygène dans l'air, un phénomène considéré jusqu'alors comme impossible. Le Pr El Albani explique que l'oxygène a permis le déplacement des nutriments vers les organismes vivant dans l'océan. Cette époque, il y a plus de 2 milliards d'années correspond à un pic d'oxygène qui ne va durer que quelques millions d'années. Il va ensuite disparaitre pour ne revenir qu'à 550 millions d'années."La vie va s'éteindre et va réapparaître à 55o millions d'années mais d'une manière plus sophistiquée. C'est pour celà que je dis que la vie sort renforcée des crises biologiques."
Les équipes de chercheurs poitevins autour du Pr El Albani continuent à étudier les fossiles découverts en 2010 au Gabon. Ils espèrent bien encore pouvoir faire avancer la connaissance scientifique en perçant leurs mystères.
Plus d'informations avec le reportage de Marie-Noëlle Missud, Laurent Gautier et Alexandre Liégard :