Avec ses falaises plongeantes sur l’Atlantique, la corniche basque offre des paysages naturels remarquables. A la veille de la fête annuelle qui lui est dédiée, le magazine du Pays basque vous emmène à la découverte de cet espace protégé, et vous dévoile quelques secrets de son passé.
C’est l’un des sites les plus admirables du Pays basque, dernier espace naturel protégé de la côte sur sa partie française. S’étendant sur une dizaine de kilomètres de Ciboure à Hendaye, la corniche basque offre des paysages saisissants, caractérisés par des hautes falaises de flysch surplombées de vastes prairies, de bosquets et de lande sauvage.Cet environnement unique, refuge d’une faune et d’une flore remarquables, fait l’objet d’une action de préservation. Le conservatoire du littoral a en effet acquis les premières parcelles sur le domaine d’Abbadia en 1979 et s’est depuis associé avec la ville d’Hendaye et le département des Pyrénées-Atlantiques pour gérer le site et le mettre à l’abri de toute urbanisation. Ce qui fait de la corniche le dernier espace naturel protégé de la côte basque dans sa partie française.
L’histoire de ce lieu est marquée par celle d’Antoine d’Abbadie. L’astronome et explorateur, membre de l’Académie des sciences, y acheta plusieurs hectares et fit construire en 1879 un château de style néo-gothique qui se retrouve aujourd’hui au cœur du domaine.
Jusqu’au milieu du XXe siècle, l’activité était alors essentiellement agricole. On comptait environ une trentaine de fermes réparties sur plus de 300 hectares. Lors de la Seconde Guerre Mondiale, les Allemands y construisirent plusieurs blockhaus, dont certains vestiges restent visibles, sur le sentier du littoral.
Aujourd’hui, même si la plupart des fermes ont disparu, l’agriculture a encore une place importante sur la corniche. A Abbadia, le conservatoire du littoral a mis en place une convention avec des éleveurs locaux qui peuvent faire paître leur brebis dans le domaine, et contribuer ainsi à la gestion naturelle du site et la préservation des paysages.
C’est toute cette histoire que nous racontent trois témoins : Jon Frahier, animateur du Centre Permanent d’Initiatives à l’Environnement (CPIE littoral basque), Estefana Irastorza, 92 ans et véritable mémoire vivante du site, et Ttotte Elizondo, éleveur à Urrugne.
Regardez le magazine en langue basque sous-titré d’Andde Irosbehere, Emmanuel Galerne et Fabienne Lanusse