Une exposition consacrée à Pierre Soulages s'ouvre ce vendredi dans une galerie parisienne. 19 tableaux de l'artiste, réalisés entre 2013 et 2015 y sont offerts au regard du public et à la vente.
Pendant plusieurs mois, 19 toiles inédites de Pierre Soulages sont exposées dans une galerie de Paris. Ces inédits de l'artiste ont été réalisés entre 2013 et 2015. Le peintre aveyronnais continue de jouer avec la matière, brute, brillante, mate ou lisse. Il joue avec les noirs, comme à son habitude mais il propose aussi des oeuvres très nouvelles, comme ces tableaux comme percés de trous.
Un nouveau paysage
Benoît Decron, le conservateur du Musée Soulages de Rodez, a fait le déplacement à Paris, ému de découvrir ces inédits de l'artiste. Et séduit : "je trouve remarquable qu'un peintre avec une telle expérience, un tel vécu, qui pourrait se contenter de toujours refaire la même chose soit capable de provoquer en nous une nouvelle sensation de l'espace".Pour lui, Pierre Soulages a inventé ici "un nouveau paysage". Devant un grand format comme percé de trous, il détaille : "il y a comme des crevés qui se font à la surface de la peinture. Vous avez une surface qui est très douce, très suave, qui est très mate. Et puis vous avez comme des trous qui sont en train de se créer, qui sont presque rageurs parce qu'il y en a une multiplication. C'est une autre manière de considérer l'espace".
Une exposition où il faut prendre son temps
Karsten Greve, le galeriste organisateur de cette exposition va dans le même sens : "même si on reconnaît tout de suite l'art de Soulages, il y a toujours quelque chose de nouveau, de jamais-vu, cette liberté que Soulages a, cette énergie de créer, les mouvements..." Pour lui, cette deuxième exposition qu'il consacre à l'artiste "n'est pas une exposition à la mode, à consommer à la va-vite." Au contraire, "c'est une exposition très spirituelle", dit-il, "une peinture du mouvement. C'est comme si on regardait l'univers".
Estimés entre 500 000 et 800 000 euros, ces tableaux du maître de l'Outrenoir sont tous destinés à la vente. Karsten Greve attend des clients de Los Angeles, Shanghai ou encore Oslo.
Voyez le reportage de France 3 sur cette exposition inaugurée jeudi soir à Paris :
