Selon un sondage, le député FN Gilbert Collard pourrait arriver en tête au premier tour dans la 2e circonscription du Gard, mais perdre son siège à l’assemblée au second tour, au profit de la candidate de La République en marche, l’ancienne torera Marie Sara.
En 2012, Gilbert Collard était l’un des deux candidats FN à obtenir un siège à l’Assemblée nationale. Pourrait-il perdre son siège de député de la 2 ème circonscription du Gard ? Un sondage Ifop-Fiducial pour le JDD et Sud radio réalisé par téléphone auprès de 600 personnes de sa circonscription, le donne perdant au second tour.
En tête au premier tour
Selon ce sondage, Gilbert Collard est en tête des intentions de vote au premier tour (32%), suivi de Marie Sara (LREM, 31%), Pascale Mourrut (LR, 17,5%), Danielle Floutier (FI, 14%) et les autres candidats, crédités autour de 3% d’intentions de vote.Mais au second tour, l’ordre s’inverse. Un cas de triangulaire entre les candidats FN, La République en Marche et Les Republicains, c’est Marie Sara qui arrive en tête des intentions de vote (41%), devant le frontiste (37%) et la candidate LR (22%).
Marie Sara en tête au second tour
Dans l’hypothèse d’un duel, Marie Sara est également en tête (56%) face à Gilbert Collard (44%)."Le peuple décide, je ne vais pas jouer les météorologistes politiques", résume aujourd'hui auprès de l'AFP l'avocat, élu en 2012 avec 42,82% des voix dans une triangulaire, mais qui a échoué aux municipales de 2014 à prendre la ville de Saint-Gilles.
"Porte voix"
Depuis cinq ans, pour ses électeurs, il est devenu "un porte-voix très efficace des idées frontistes au plan national", se félicite Martial, 67 ans, un habitant de Saint-Gilles, où ses détracteurs critiquent en revanche son "opportunisme" ou son "obsession pour les plateaux télés parisiens".Agé de 69 ans, propriétaire d'un mas à quelques kilomètres de Saint-Gilles, Gilbert Collard compte sur le bon score de Marine Le Pen, en tête du 1er tour de la présidentielle dans la circonscription de Petite Camargue gardoise avec 33,5%, largement devant Jean-Luc Mélenchon, François Fillon et Emmanuel Macron, pour conserver son siège.
Tout en assurant que son "véritable adversaire" est la France insoumise, il multiplie les attaques contre Marie Sara, "torera du passé" qui, selon lui, "a peur de descendre dans l'arène" pour débattre avec les autres candidats --12 se présentent au total dans la circonscription.
12 candidats
Affirmant avoir accepté d'entrer en politique à la demande d'Emmanuel Macron pour "combattre le FN et l'obscurantisme", cette dernière, 52 ans, a dénoncé cette semaine un climat de campagne "révoltant", incluant "injures, sexisme, menaces".Depuis son investiture, elle doit en outre faire face à l'opposition des mouvements anticorrida, qui ne décolèrent pas. "Quel choix judicieux qu'une tueuse de taureaux pour lutter contre l'obscurantisme !", ironise ainsi Claire Starozinski, présidente de l'Alliance anticorrida.