Le journal Le Parisien révèle dans son édition du 4 août la liste des quinze "Zones de sécurité prioritaires" où les effectifs policiers seront renforcés dès le mois de septembre.
Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), Cayenne (Guyane), les quartiers nord de Marseille mais également Amiens (Somme) ou encore Vauvert (Gard) ont été
choisis pour faire partie des "quinze zones de sécurité prioritaires", révèle Le Parisien/Aujourd'hui-en-France samedi.
Les quinze premières "zones de sécurité prioritaires" (ZSP) regroupent 24 villes dont trois situées en Guyane, précise le journal.
Les zones prioritaires se situent dans les départements suivants: la Seine-Saint-Denis (deux zones à Saint-Denis et Saint-Ouen), Paris (Paris XVIIIe), les Yvelines (Mantes-la-Jolie, Mantes-la-Ville), l'Essonne (la cité des
Tarterêts à Corbeil-Essonnes), la Somme (Amiens), le Nord (Lille), l'Oise (Méru
et Chambly), la Moselle (Fameck et Uckange), le Bas-Rhin (Strasbourg), le Rhône
(Lyon IXe, quartier de la Duchère), les Bouches-du-Rhône (quartiers nord de Marseille,
Gardanne et Bouc-Bel-Air), le Gard (Vauvert et Saint-Gilles), l'Hérault (Lunel
et Mauguio) et la Guyane (Cayenne, Matoury, Remire-Montjoly).
Après cette première vague, quarante à cinquante autres ZSP devraient être définies.
Avec ces zones, une des promesses de campagne de François Hollande, il s'agit
de "mettre en place une action de sécurité renforcée sur des territoires bien ciblés,
caractérisés par une délinquance enracinée et de fortes attentes de la population",
avait indiqué le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, au mois de juin.
Ce dernier avait annoncé mardi aux préfets réunis Place Beauvau que "quinze zones
de sécurité prioritaires" seraient déployées dès septembre.
Les "15 ZSP ont été prédéfinies, au niveau central, en fonction de critères objectifs
de gravité: 9 en zone police, dont trois au sein de la PP, 5 en zone gendarmerie
et une en zone mixte", avait précisé Manuel Valls.
"L'idée, c'est de mettre le paquet là où il faut, pour ce qu'il faut, avec souplesse,
adaptation", avait-il résumé.
Ces zones "ne couvriront pas forcément des espaces homogènes et pourront concerner
les cités sensibles (épisodes récurrents de violences urbaines), des centres-villes
dont la physionomie est dégradée (par) des nuisances diverses, ou des zones péri-urbaines
ou rurales", expose la circulaire dont l'AFP a eu copie.
Pour mettre en place le système, le ministère de l'Intérieur devrait utiliser
une partie des postes supplémentaires prévus: police et gendarmerie devraient se
partager un peu moins de la moitié des 1.000 postes annuels qu'il doivent se partager
avec la justice, selon une source proche du dossier.
Mais ces renforts ne suffiront pas et les ZSP devraient également bénéficier de
redéploiements qui restent à définir.
Les zones concernées sont touchées par des phénomènes très divers: cambriolages
dans les zones rurales de l'Oise où une ZSP est mise en place, trafic de stupéfiants
et règlements de comptes comme dans les quartiers nord de Marseille, violences
urbaines comme dans les zones rurales choisies en zone gendarmerie.
Les ZSP devraient combiner l'action de différents services de l'Etat: police et
gendarmerie, mais aussi justice, fisc ou encore différents services en charge de
la répression des fraudes diverses, a indiqué une source proche du dossier.
bd/alh/bfa
AFP le 04/08/2012 05:31:18
Cinq de ces quinze zones de sécurité prioritaires sont donc situées en Ile-de-France : en Seine-Saint-Denis (à Saint-Denis et Saint-Ouen), à Paris (XVIIIe arrondissement), mais aussi dans les Yvelines (Mantes-la-Jolie, Mantes-la-Ville) et l'Essonne (la cité des Tarterêts à Corbeil-Essonnes).
Avec ces zones, une des promesses de campagne de François Hollande, il s'agit de "mettre en place une action de sécurité renforcée sur des territoires bien ciblés, caractérisés par une délinquance enracinée et de fortes attentes de la population", avait indiqué le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, au mois de juin.
Ce dernier avait annoncé mardi aux préfets réunis Place Beauvau que "quinze zones de sécurité prioritaires" (ZSP) seraient déployées dès septembre.
Après cette première vague, quarante à cinquante autres ZSP devraient être définies.
Après cette première vague, quarante à cinquante autres ZSP devraient être définies.
"Mettre le paquet là où il faut"
"L'idée, c'est de mettre le paquet là où il faut, pour ce qu'il faut, avec souplesse, adaptation", résume Manuel Valls.
Ces zones "ne couvriront pas forcément des espaces homogènes et pourront concerner les cités sensibles (épisodes récurrents de violences urbaines), des centres-villes dont la physionomie est dégradée (par) des nuisances diverses, ou des zones péri-urbaines ou rurales", expose la circulaire dont l'AFP a eu copie.
Pour mettre en place le système, le ministère de l'Intérieur devrait utiliser une partie des postes supplémentaires prévus: police et gendarmerie devraient se partager un peu moins de la moitié des 1.000 postes annuels qu'il doivent se partager avec la justice, selon une source proche du dossier. Mais ces renforts ne suffiront pas et les ZSP devraient également bénéficier de redéploiements qui restent à définir.
Les zones concernées sont touchées par des phénomènes très divers: cambriolages dans les zones rurales de l'Oise où une ZSP est mise en place, trafic de stupéfiants et règlements de comptes comme dans les quartiers nord de Marseille, violences urbaines comme dans les zones rurales choisies en zone gendarmerie.
Les ZSP devraient combiner l'action de différents services de l'Etat: police et gendarmerie, mais aussi justice, fisc ou encore différents services en charge de la répression des fraudes diverses, a indiqué une source proche du dossier.
Alexandra Marie et Philippe Jarry sont allés à Saint-Denis, l'une de ces zones de sécurité prioritaires.
Alexandra Marie et Philippe Jarry sont allés à Saint-Denis, l'une de ces zones de sécurité prioritaires.
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La liste des quinze zones de sécurité prioritaires a été dévoilée . Cinq d'entre elles se trouvent en Ile-de-France. Reportage à Saint-Denis, dans le quartier de la gare. \
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©INA
Le syndicat Alliance déplore l'absence de concertation (AFP)
Le syndicat Alliance, 2e chez les gardiens de la paix, a reproché samedi au ministre de l'Intérieur Manuel Valls une "absence totale de concertation" en amont de la création des premières "zones de sécurité prioritaires" (ZSP) et "déplore l'absence totale de concertation avec les organisations syndicales avant l'annonce médiatique de cette réforme", commente le syndicat dans un communiqué.Il considère que "tout schéma visant à identifier et éradiquer les noyaux durs de la délinquance dans certaines villes est une bonne chose". Mais le syndicat se dit "surpris, à la lecture de la circulaire ministérielle, de ne rien apprendre sur le fondement des missions, les effectifs et les moyens matériels affectés à ces 15 cibles".
Alliance "ne saurait accepter l'idée que certains services soient démunis en effectifs et moyens au motif de concentrer les efforts sur les zones prioritairement définies", prévient le syndicat.
"Face à l'absence d'information claire et précise sur la mise en oeuvre" de ces premières zones ciblées, le syndicat met en place une "cellule de veille" chargée de "collationner (...) tout problème ou dysfonctionnement constaté par les policiers de terrain". Les éléments recueillis seront rendus publics après une "période d'observation", conclut le texte.