La colère des agriculteurs se fait à nouveau entendre à Bordeaux ce lundi 18 novembre. Une quarantaine d’agriculteurs de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs, se sont réunis, à hauteur des quais des Chartrons pour allumer un “grand feu de la colère”.
Un feu de plusieurs mètres de haut. C’est le symbole choisi par les manifestants, une quarantaine d’agriculteurs, pour exprimer leur colère, près d’un an après les premiers blocages.
Ce lundi 18 novembre, ils se sont donnés rendez-vous sur les quais de Bordeaux, au niveau du quartier des Chartrons, vers la Bourse maritime pour entamer une mobilisation, d’envergure nationale, qui va durer plusieurs jours.
Feu de colère et de détresse
À l’appel des syndicats nationaux, la FDSEA, ainsi que les Jeunes agriculteurs de Gironde se sont donné rendez-vous dès 16 h, pour allumer un “grand feu de la colère” aux alentours de 18 h.
Rapidement, certains tracteurs ont déversé des ceps de vigne, symbole de la crise viticole qui touche le département depuis de longs mois. Du foin a également été déposé, il a servi à allumer le grand feu, qui a démarré vers 18 h.
Des cercueils en carton ont par ailleurs été disposés pour symboliser “la mort de l’agriculture”. Si aucune “opération escargot” n’est prévue, l’arrivée des tracteurs sur Bordeaux a engendré de nombreux ralentissements dans la capitale girondine, en fin de matinée. Les quais de Bordeaux n'ont d'ailleurs pas été fermés à la circulation.
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Le Mercosur visé
“Macron si tu vas à Rio, n'oublie pas tes péquenots”. Ce message s’affiche ce lundi soir en grosses lettres sur une banderole déployée à proximité du lieu de mobilisation. Car si le mal-être des agriculteurs et les lourdeurs administratives sont au cœur des préoccupations, les manifestants visent surtout l’accord de libre-échange Mercosur. Celui-ci permettrait les importations de bœufs, poulets, depuis l’Uruguay, le Paraguay, l’Argentine ou encore la Bolivie, sans payer de droits de douane.
“Une concurrence déloyale”, pour les agriculteurs. "On ne comprend pas, on ne peut pas continuer à mettre notre agriculture face à des produits qui ne respectent pas notre réglementation", pestait, ce week-end, Jonathan Lalondrelle des Jeunes agriculteurs. Ce traité pourrait être signé lors du G20, qui s’ouvre également ce lundi.
Ils demandent aussi une accélération de la loi d’orientation, repoussée pour l’heure à janvier 2025. Une réunion avec le préfet de la Gironde, Etienne Guyot est prévu vers 19 h 30 ce lundi.