L'appel d'offres lancé par la préfecture de police en vue de l'achat de drones s'achève le 10 mai, à quelques jours de l'Euro-2016. Etre surveillés depuis le ciel... La perspective ne réjouit par la Ligue des droits de l'homme.
Serons-nous bientôt surveillés dans les rues de Paris par des drones ? La préfecture de police a lancé un appel d'offres en mars dernier en vue de l'achat de mini-drones professionnels, capables de surveiller le sol depuis le ciel de la capitale. Un appel d'offres qui s'achève le 10 mai prochain, à quelques semaines du début de l'Euro-2016.
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L'appel d'offres lancé par la préfecture de police en vue de l'achat de drones s'achève le 10 mai, à quelques jours de l'Euro-2016. Etre surveillés depuis le ciel... La perspective ne réjouit par la Ligue des droits de l'homme.
Surveillance de jour comme de nuit
Selon le site spécialisé NextInpact, le cahier des charges de l'appel d'offres impose aux drones d'être dotés d'une auonomie d'au moins trente minutes. Autres caractéristiques exigées : la vitesse. Les drones devront être capables de voler "à une vitesse d’au moins 10 mètres / seconde en mode manuel et 5 mètres / seconde en vol automatique".Ils devront être en mesure de transporter "une ou plusieurs charges utiles d’un poids total de trois kilogrammes"... C'est-à-dire des caméras de surveillance embarquées, notamment haute définition et thermiques.
L'inquiétude de la Ligue des droits de l'homme
La perspective ne réjouit pas la Ligue des droits de l'homme. Interrogée par RTL, Maryse Artiguelong regrette une surveillance des gens "à leur insu". Car les drones seraient difficilement détectables depuis le sol. Selon la militante, il s'agirait d'"une atteinte à la vie privée et à la liberté de circuler".Dans bien d'autres domaines, les drones sont déjà utilisés dans la surveillance, comme celle du réseau ferroviaire, comme le montre cette vidéo de démonstration de la SNCF.