Candidat à la primaire des Républicains, Jean-Frédéric Poisson ne veut pas être réduit à l'étiquette "Manif pour Tous"

Samedi 13 février, Jean-Frédéric Poisson était l'invité de Samedi Politique. Le président du Parti Chrétien-Démocrate explique les raisons de sa candidature à la primaire des "Républicains" pour 2017. Député des Yvelines, il craint que la partie rurale soit l'oubliée de la fusion avec le 92.

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Jean-Frédéric Poisson est le candidat le moins connu des candidats à la primaire pour 2017 organisée par les "Républicains". 

Comme Donald Trump

Le député des Yvelines était l'invité de Samedi Politique sur France3 Ile-de-France. Comment va-t-il arriver à faire entendre sa petite voix parmi la cohorte de candidats ? "Ma voix n'est pas si petite que cela. Je vous remercie de prendre soin de mes cordes vocales", répond le président du Parti chrétien-démocrate

Mais quand même comment exister parmi Fillon, Juppé, Le Maire, Sarkozy et consorts ? Est-il promis à un petit pourcent des voix. "C'est ce que les observateurs politiques disaient de Donald Trump et on voit que ce n'est pas vrai", attaque Jean-Frédéric Poisson qui cite aussi la victoire de Trudeau au Canada. 

"Je ne vais pas parler à la droite de je sais qui ou à la gauche de je sais quoi. Je vais parler aux Français", ajoute-t-il, quand on lui demande si son espace politique se situe entre LR et le FN. "Les Français attendent quelquechose qui soit différent de ce qu'ils entendent d'habitude. Nous assistons à droite comme à gauche à l'éternel jeu des querelles et des ambitions personnelles. C'est très dommage", commente le député des Yvelines.  "Je vais porter dans la campagne primaire un projet politique qui sera axé sur une vision de la France et pas une combinaison des éléments qui existent déjà", poursuit-il. 

Allusion au passé politique de ses concurents, face auxquels il veut jouer le rôle de l'homme nouveau.  "Je n'étais pas le n°1,n°2,n°3 de l'Etat en mai 2012 (Sarkozy, Fillon, Juppé ndlr)", ironise M. Poisson.

Anti-Taubira mais pas que

Jean-Frédéric Poisson est néanmoins identifié pour son combat contre la loi Taubira sur le mariage entre personnes du même sexe. Serat-il le candidat de "La Manif pour tous" dans cette primaire ?

"Je ne sais pas si on peut être le candidat de tel ou tel. Je suis candidat devant tous les Français", martèle-t-il. OK. On a compris qu'il ne veut pas être réduit à cette seule étiquette. Mais bon, il ne va se priver d'un électorat favorable quand même ? "Bien sûr que c'est un socle électoral.... comme les autres. Chez les Français, il y a un certain nombre d'entre eux qui attendent des dispositifs sur la politique familiale et le respect des personnes. Je serai ce candidat là aussi (...) mais j'ai l'intention de déployer mon projet sur beaucoup d'autres sujets que celui-là", précise Jean-Frédéric Poisson. 

Néanmoins le revirement de Nicolas Sarkozy sur l'abrogation de la loi Taubira lui ouvre un espace. "J'avais déjà cet espace là avant. Je suis de tous les candidats (il oublie Mariton ndlr) le seul qui n'a jamais changé d'avis sur le sujet. Cette question du mariage et de la filiation est un marqueur politique important pour notre électorat mais les Français n'attendent pas que cela", répète-t-il. 



Jean-Frédéric Poisson qui se revendique "gaullien" mais  qui assume également les positions "gauchères" du PCD joue la carte du souverainisme. "En plus de la prospérité qu'attendent les Français, il y aussi une aspiration à ce que la France retrouve son ambition, reprenne son destin en main", explique-t-il. "Je veux être le candidat qui réveille la France", conclut-il sur la campagne des primaires. 

Le pire quinquennat de la Vème

Le député des Yvelines a également commenté la composition du nouveau gouvernement. "Ce remaniement est exactement à l'image du quinquennat de François Hollande. C'est le pire quinquennat de la V ème République. Il ne règle aucune crise. C'est de la bidouille, ce n'est même plus du bricolage", juge celui qui a voté non au projet de révision constitutionnelle, "un texte inutile et dangereux qui réduit les libertés individuelles qui nous protègent tous". 

"Les Français se moquent de savoir s'il faut faire vivre l'écologie ou pas au sein du gouvernement", ajoute-t-il. 

Enfin élu de Rambouillet, partie rurale de l'Ile-de-France, il a exprimé son scepticisime sur la fusion envisagée  des départements des Hauts-de-Seine et des Yvelines. "C'est assez habituel. Nous avons du mal à faire entendre aux décideurs publics qu'il y a un million de franciliens qui habitent à la campagne, qu'ils ont des besoins comme les autres qui doivent être satisfaits. Ils ne doivent pas être oubliés par la Région, la Métropole ou par la fusion des deux départements", prévient Jean-Frédéric Poisson.

Samedi Politique avec Jean-Frédéric Poisson




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