Le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur ont entamé une visite en Essonne au commissariat de Savigny-sur-Orge, où était affecté l'adjoint de sécurité de 28 ans, très grièvement brûlé samedi. Le message du gouvernement est celui de la fermeté et du soutien à la police.
"L'état du jeune policier (toujours entre la vie et la mort) est sérieux, il est pris en charge de façon absolument remarquable par les personnels hospitaliers et je suis convaincu qu'il se remettra", a déclaré Bernard Cazeneuve.
Le chef du gouvernement et le ministre ont poursuivi leur visite auprès des policiers d'Athis-Mons, où travaillait la gardienne de la paix de 39 ans qui se trouvait dans la voiture au côté du jeune policier lors de l'agression. Très grièvement brûlée aux mains et au visage, cette mère de trois enfants, soignée comme son collègue à l'hôpital Saint-Louis à Paris, est désormais hors de danger.
Bernard Cazeneuve, qui leur avait rendu visite samedi soir, a prévu de retourner à leur chevet dans la soirée. Tout comme Manuel Valls.
Les rescapés applaudis
Avant d'achever leur déplacement à Evry, MM. Valls et Cazeneuve sont passés au commissariat de Juvisy-sur-Orge, compétent sur la zone de sécurité prioritaire (ZSP) de la Grande-Borne, la cité très difficile à cheval sur les communes de Viry-Châtillon et Grigny, près de laquelle l'attaque s'est produite. C'est dans ce commissariat que travaillaient les deux agents moins gravement blessés qui ont porté secours à leurs collègues, prisonniers des flammes dans leur voiture.Ces deux rescapés, qui souffraient de brûlures et de fractures, sont sortis de l'hôpital de Longjumeau (Essonne) dès samedi soir avec un arrêt de travail de trois semaines. L'un d'eux est arrivé lundi matin dans la cour du commissariat, les mains emmaillotées dans d'épais pansements, marchant difficilement sous les applaudissements de ses collègues, avant de s'entretenir avec le Premier ministre.