La lanceuse d'alertes Stéphanie Gibaud rallie Nicolas Dupont-Aignan et sera sa tête de liste à Paris

Samedi 3 octobre, Nicolas Dupont-Aignan était l'invité de Samedi Politique. Le chef de file de "Debout la France" pour les élections régionales en Ile-de-France  a annoncé le ralliement de Stéphanie Gibaud, lanceuse d'alertes dans le dossier de fraude fiscale de la banque UBS. 

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Un nouveau soutien pour Nicolas Dupont-Aignan.

Une lanceuse d'alertes tête de liste à Paris

Le chef de file de "Debout la France" aux élections régionales en Ile-de-France était l'invité de Samedi Politique sur France3 Paris. Il a annoncé le ralliement sur ses listes de Stéphanie Gibaud, lanceuse d'alertes dans le dossier UBS.

Au printemps dernier, elle avait publié "la femme qui en savait vraiment trop", ouvrage dans lequel elle raconte son combat pour dénoncer les pratiques de fraude fiscale encouragées par la banque UBS, pour laquelle elle était salariée.

"Ca me fait plaisir que Stéphanie Gibaud, qui a levé un très gros scandale, soit notre tête de liste à Paris. Ca veut dire qu'on peut rassembler", explique Nicolas Dupont-Aignan qui y voit un écho à ses propres préoccupations. "J'ai beaucoup combattu la fraude fiscale, parce que l'on taxe toujours les petits et les gros s'en sortent", poursuit-il.

Dans un contexte de défiance des politiques, les lanceurs d'alerte, qui incarnent des valeurs d'honnêteté et de courage, sont très prisés pour se porter candidats sur les listes des élections régionales. Stéphanie Gibaud avait été l'invitée des Journées d'été d'Europe-Ecologie en août dernier, au même titre que Julian Assange.

"Moi, je veux sortir la politique française du trou noir. Je veux rassembler des gens différents qui sont des citoyens. On va sortir la politique française de son caniveau. C'est cela l'enjeu", explique-t-il. "Est-ce qu'il n'y a pas moyen de se débarrasser, excusez-moi du terme peu élégant, de ceux qui ont échoué depuis 20 ans et qui se succèdent et qui font toujours les mêmes petites histoires ? Est-ce qu'il n'y a pas moyen de rassembler des énergies positives, des gens qui ont fait leurs preuves ? C'est simple", conclut-il sur ce thème.


Nicolas Dupont-Aignan sera-t-il la surprise des élections régionales en Ile-de-France ? Il est crédité en tout cas dans les sondages à la hauteur de 7 à 8%. Se sent-il enfin pris aux sérieux, lui dont on moque souvent les petits scores électoraux. "En Essonne, ils ne rigolent pas puisque j'ai été élu maire 3 fois à plus de 75% des voix. Moi j'ai jamais compris pourquoi certains ricanaient. Je suis sincère", commente le maire de Yerres. 

"L'ile-de-France c'est très bien"

Il peut donc jouer les trouble-fête du scrutin mais pressé par nos questions, il refuse de répondre sur sa future stratégie. S'il fait plus de 10%, va-t-il se maintenir ? S'il fait entre 5 et 10%, va-t-il fusionner ou non ? Et dans ce cas, avec le FN ou avec les Républicains ? "Laissez-nous aller devant le scrutin. Laissez les électeurs choisir", répète-t-il. "Posez la question aux autres s'ils veulent me soutenir pour gagner la région et avoir une nouvelle équipe", ajoute-t-il. 

"Moi je vais proposer le choix qui manque. C'est cela qui est beau", déclare Nicolas Dupont-Aignan. "Si les Franciliens ont envie que la région soit une succursalle de M. Sarkozy ou de M.Hollande, ils voteront pour Mme Pécresse ou M.Bartolone", ajoute-t-il, citant le contre-exemple des élections espagnoles. 

S'il est élu conseiller régional, le député de l'Essonne a déclaré qu'il abandonnerait un mandat sans préciser lequel (maire, député ou conseiller régional).

Il a enfin commenté l'actualité de la campagne régionale. 

La polémique entre Valérie Pécresse et Claude Bartolone sur la présence de tracts de cette première à la mairie de Lizy-sur-Ourcq, tout d'abord. "J'ai toujours essayé de faire de la politique sans jamais remuer le linge sale des autres. Je ne vais pas tirer sur une ambulance. Ca ne m'intéresse pas. Ce dont je suis sûr, c'est qu'il y a besoin d'un grand ménage dans la vie politique. Il y a besoin d'une autre état d'esprit",  répond-il. 

Partage-t-il l'idée de Claude Bartolone qu'il faudrait changer le nom de la région pour la rendre plus attractive à l'internationale ? "Je ne vis pas sur la même planète que M.Bartolone. Moi ce que je veux c'est changer la vie des habitants, pas le nom de la région. L'Ile-de-France, c'est très bien", conclut-il avec des accents très mitterrandiens.  

Samedi Politique à revoir en intégralité

 

 

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