Le rappeur Orelsan a été relaxé en appel pour les provocations à la violence envers les femmes qui lui étaient reprochées.

Est-ce la fin de la saga judiciaire d'Orelsan ? Après trois procès, le rappeur a été relaxé des charges qui pesaient contre lui après la plainte déposée par des associations féministes portant sur les paroles de plusieurs de ses chansons.

Trois procès pour finir sur une relaxe. Ce 18 février, le rappeur Orelsan a été reconnu non-coupable d'avoir provoqué "à la discrimination, la haine et la violence envers les femmes".

Dénouement d'une longue saga judiciaire

Orelsan était poursuivi par plusieurs associations féministes pour huit titres interprétés lors d'un concert au Bataclan à Paris en mai 2009. En première instance, l'artiste a été condamné à 1.000 euros d'amende avec sursis le 31 mai 2013.

Les juges avaient considéré la phrase "les féministes me persécutent (...), comme si c'était d'ma faute si les meufs c'est des putes", comme une injure sexiste et jugé "renseigne-toi sur les pansements et les poussettes, j'peux t'faire un enfant et t'casser le nez sur un coup d'tête", ainsi que "ferme ta gueule ou tu vas te faire marie-trintigner" comme de la "provocation à la violence à l'égard d'un groupe de personnes en raison de leur sexe".

Mais en 2014, la cour d'appel de Paris avait, sans se prononcer sur le fond, jugé les poursuites prescrites. La cour de cassation avait ensuite annulé cette décision en juin et ordonné un troisième procès.

"Un mode d'expression brutal, [...] vulgaire voire violent" dont la punition "reviendrait à censurer"

Dans ce troisième procès, l'avocat général n'avait pas formulé de réquisitions et s'en était remis à la cour.
Celle-ci a considéré que le rap est "par nature un mode d’expression brutal, provocateur, vulgaire, voire violent puisqu’il se veut le reflet d’une génération désabusée et révoltée". et qu'en conséquent, punir de tels propos "reviendrait à censurer toute forme de création artistique inspirée du mal-être, du désarroi et du sentiment d’abandon d’une génération en violation du principe de la liberté d’expression".
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