Plusieurs prisons ont été bloquées jeudi matin, 29 septembre, ou le sont encore par des agents pénitentiaires qui dénoncent la dégradation constante de la sécurité, répondant notamment à l'appel du syndicat FO, le deuxième chez les surveillants après l'Ufap.
A Fleury-Mérogis (Essonne), une centaine d'agents ont bloqué l'entrée de la maison d'arrêt entre 6H30 et 7H45 pour dénoncer le manque de réaction de l'administration pénitentiaire par rapport aux récentes agressions de surveillants et aux mutineries.
Dans les Yvelines, à Bois d'Arcy, une quarantaine de personnels ont mis le feu à des palettes et des pneus devant la prison et filtraient les entrées. "On travaille dans des conditions de plus en plus déplorables. C'est tout pour les voyous et rien pour les personnels pénitentiaires. On demande plus de moyens humains. En Île-de-France, on en est à moins 400 surveillants, à moins 48 à Bois d'Arcy", s'est énervé Willy Saib, secrétaire local FO de la maison d'arrêt.
A Osny (Val d'Oise), une dizaine de surveillants prévoyaient de bloquer l'établissement "jusqu'à environ 9H00", tandis qu'à Villepinte (Seine Saint-Denis), une trentaine d'entre eux comptaient rester devant la prison "jusqu'à ce qu'ils soient délogés par les forces de l'ordre", rapporte FO.
Une exception a été prévue au centre pénitentiaire de Fresnes, avec une "Nuit debout" à partir de 18H30, avec blocages des extractions, des retours, et barbecue, précise Jérôme Nobecourt, délégué FO pour l'Ile-de-France.